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Ses auteurs ont voulu vérifier si la prise antérieure d'un bisphosphonate (en l'occurrence l'alendronate) modifiait le risque de DT2 au travers des données de registres danois. Un total de 163.588 patients DT2 et 490.764 sujets témoins appariés ont été inclus. L'âge moyen était de 67 ans, et 55% des sujets étaient des hommes.L'odds ratio de développement d'un DT2 après utilisation d'alendronate s'élevait à 0,93 (IC 95 % : 0,90-0,96). Le chiffre était plus net encore après ajustement pour divers facteurs : 0,64 (IC 95 % : 0,62-0,66), passant même à 0,47 (IC 95 % : 0,40-0,56) chez les personnes ayant pris de l'alendronate pendant plus de huit ans. Un test de tendance a suggéré une relation dose-réponse entre une utilisation efficace plus longue d'alendronate et un risque plus faible de DT2 (p=0,002). La réduction d'environ de moitié du risque de diabète après 8 ans de prise d'alendronate a de quoi interpeller. Les auteurs suggèrent la mise sur pied d'études interventionnelles pour vérifier si l'alendronate exerce un impact direct sur l'homéostasie du glucose, par exemple sur la sensibilité à l'insuline ou le contrôle de la glycémie, et si cet impact éventuel chez les personnes avec et sans (pré-)diabète.Référence : Alendronate use and risk of type 2 diabetes: a Danish population-based case-control study. Viggers R et al.