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Il s'agissait d'hommes de 55 ans et plus avec au moins deux facteurs de risque associés, ou de femmes de 60 ans et plus avec au moins 3 facteurs de risque associés qui, selon la randomisation, ont reçu de l'aspirine gastro-résistante 100 mg/j ou un placebo. Le critère principal d'évaluation était la somme des décès cardio-vasculaires, infarctus, AVC, angors instables et AIT. L'étude est arrivée à son terme sans avoir atteint le nombre d'évènements visés car le niveau de risque moyen était inférieur à celui escompté dès la randomisation, ce qui a engendré un taux de complications moindre que celui escompté. Dans cette population, les résultats ne montrent pas d'effet préventif significatif de l'aspirine sur le critère principal (4,29% versus 4,48% ; HR 0,96 ; p=0,60) et cela vaut pour tous les composants de ces critères pris individuellement et pour tous les sous-groupes de sujets testés.L'analyse per protocole indique une diminution significative des seuls infarctus et une analyse selon l'âge fait ressortir une protection chez les sujets de moins de 60 ans. Cette absence d'efficacité contraste avec une augmentation des saignements digestifs (HR 2,11 ; p=0,0007) qui sont toutefois très peu souvent sévères. Au total, une étude assez décevante en raison de l'inclusion de sujets moins sévères que prévu, d'un suivi pas assez prolongé et d'une compliance moyenne au traitement. Espérons que les autres études encore en cours permettront d'y voir plus clair.D'après la communication de J Michael Gaziano. Hot Line Session 1, ESC 2018 Munich 25-29 Août.