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Les femmes qui développent un diabète gestationnel ont globalement un risque ultérieur de diabète de type 2 sept fois plus élevé que les femmes présentant une tolérance normale au glucose durant leur grossesse. Ce sont les femmes avec diabète gestationnel qui conservent une intolérance au glucose en post-partum qui semblent le plus à risque (probabilité de diabète de type 2 de l'ordre de 50% endéans les 5 ans), ce qui a justifié la recherche de facteurs prédictifs d'intolérance au glucose en post-partum au sein d'une cohorte de 1.841 femmes participant à l'étude multicentrique BEDIP-N (The Belgian Diabetes in Pregnancy study). Il s'agit de femmes âgées de 18 à 45 ans, sans antécédent de diabète ou de chirurgie bariatrique et recrutées entre 6 et 14 semaines d'une grossesse singleton. Parmi ces femmes, 231 ont développé un diabète gestationnel (critères WHO 2013) et un test oral de tolérance au glucose (75g) a été réalisé en post-partum (14 ± 4 semaines) chez 192 d'entre elles (83%) aboutissant à un diagnostic d'intolérance au glucose chez 35 femmes (18%). Ces femmes étaient plus fréquemment d'origine asiatique, avaient plus souvent des antécédents de diabète gestationnel, des glycémies à jeun plus hautes, une hémoglobine glyquée plus élevée et des taux plus importants de triglycérides.Les investigateurs ont pu déterminer qu'un test aboutissant à une glycémie atteignant ou dépassant 7,2 mmol/l (± 130 mg/dl) permettait d'identifier efficacement les femmes à haut risque d'intolérance au glucose en post-partum et donc de futur diabète ultérieur.K Benhalima et al. J Clin Med. 2019; 8: 383.