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Divers travaux ont en effet suggéré une augmentation du risque cardiovasculaire (RCV) et la question était de savoir si cela concernait l'ensemble des femmes avec un DG ou seulement celles avec un DT2 ultérieur ?Une méta-analyse de 9 études observationnelles (publiées entre 1950 et 2018), ayant évalué l'association entre RCV et DG (1 cas-contrôle, 8 suivis de cohorte) et regroupant les données de près de 5,4 millions de femmes ayant présenté globalement 101.424 événements CV dans le cadre d'un suivi moyen allant de 1 à 25 ans selon les études apporte des éléments de réponse. Parmi les femmes ayant présenté 1 événement CV, un antécédent de DG était présent chez 8.003 et absent chez 93.421. Par rapport aux femmes sans DG, celles avec DG avaient globalement un risque ultérieur double d'évènements CV (risque relatif 1,98 ; IC 95% 1,57-2,50). Le DG restait significativement associé à un risque plus élevé d'évènements CV (risque relatif 1,56 ; IC 95% 1,04-2,32) lors d'une analyse menée sur les femmes sans DT2 ultérieur. Le risque accru associé au DG était retrouvé dans toutes les études sauf une (mais avec une hétérogénéité significative), s'exprimait dès la première décennie suivant l'accouchement, restait indépendamment associé aux évènements CV ultérieurs après ajustement sur les caractéristiques cliniques et l'analyse par méta-régression indiquait que l'existence d'un DT2 ne modifiait pas ce risque.L'augmentation du RCV n'étant pas dépendant du DT2, il est avancé qu'il pourrait être en relation avec d'autres facteurs de risque, notamment des marqueurs inflammatoires élevés, un taux bas de cholestérol HD, un taux élevé de LDL-cholestérol, qui ont été relevés 3 mois après l'accouchement et témoignent d'un profil métabolique défavorable à long terme. Au total, ces données montrent que même si elles ne développent pas ultérieurement de DT2, les femmes ayant fait un DG sont à RCV accru, renforçant l'idée qu'elles présentent un trouble métabolique chronique qui se dévoile au moment de la grossesse mais qui était probablement présent avant et qui persiste après. Il est donc sans doute judicieux d'ajouter une surveillance CV active à la surveillance glycémique (à ce jour la seule recommandée) des femmes avec antécédent de DG.CK Kramer et al. Diabetologia. 2019 Mar 7. [Epub ahead of print].https://link.springer.com/article/10.1007/s00125-019-4840-2