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Cette étude préliminaire présentée lors des Séances scientifiques 2018 de l'American Heart Association invite à considérer un niveau élevé et permanent de bruit environnemental comme un facteur de risque d'événements cardiovasculaires.Les 499 participants, âgés en moyenne de 56 ans, exempt de maladie cardiovasculaire et de cancer, ont d'abord subi un PET-scan ainsi qu'un CT-scan de leur cerveau et de leurs vaisseaux sanguins. La validation diagnostique a été effectuée dans un sous-ensemble de 281 sujets. Grâce aux images, les chercheurs ont pu également examiner l'activité de l'amygdale, une région du cerveau qui régule le stress et la réponse émotionnelle.L'exposition des sujets au bruit a été estimée en comparant l'adresse de leur domicile avec les données de la carte nationale du bruit des transports du département des Transports des États-Unis, qui comprend des informations sur les niveaux de bruit des routes et du trafic aérien.Durant les cinq années qui ont suivi les tests initiaux, sur la base des dossiers médicaux des participants, les chercheurs ont relevé que 40 d'entre eux avaient subi une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.Les auteurs ont surtout découvert que les participants les plus exposés à une pollution sonore chronique et élevée présentaient une activité de l'amygdale plus élevée et une inflammation plus importante des artères. Ils ont noté que ces personnes avaient un risque de crise cardiaque ou d'AVC et d'autres événements cardiovasculaires majeurs plus de trois fois supérieur à celui des personnes moins exposées au bruit, même en tenant compte des autres facteurs de risque.(référence : American Heart Association, News release, 5 novembre 2018)