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Les investigateurs ont utilisé les données de 51.645 diabétiques de type 2 adultes (18-75 ans) inclus dans le registre DPV (Diabetes-Patienten-Verlaufsdokumentation) et pour lesquels des dosages des transaminases (ALT/AST) et/ou de gamma-GT étaient disponibles au cours de la période 2010-2019. Les sujets dont la consommation d'alcool dépassait 24g/j (hommes) et 12 g/j (femmes) avaient été exclus.Alors que la prévalence d'une élévation des enzymes hépatiques [évaluée en utilisant comme seuils >50 U/l (hommes) et >35 U/l (femmes) pour les transaminases et >60/U/l (hommes) et >40 U/l (femmes) pour la gamma GT] est de 40,2% (n=20.748), les investigateurs n'ont retrouvé mention de NAFLD (stéatose hépatique) ou NASH (stéatohépatite) que pour 1.780 de ces patients (8,6%), ce qui témoigne du peu d'intérêt pour l'exploration plus avant des anomalies biologiques.Après ajustement pour l'âge, le sexe, l'ancienneté du diabète, l'IMC et l'hémoglobine glyquée, ce travail indique, en cas d'élévation enzymatique, une prévalence plus élevée de comorbidités témoignant essentiellement des atteintes micro et macrovasculaires liés au diabète (hypertension, dysplipidémie, artérite périphérique, infarctus, atteinte coronaire, microalbuminurie et défaillance rénale chronique).Ces données plaident en faveur de l'intégration d'un dosage des enzymes hépatiques dans le bilan initial et lors du suivi des diabétiques de type 2. Pour mémoire les enzymes hépatiques font partie des éléments de calcul de divers scores évaluant le risque de fibrose hépatique (FIB-4, eLIFT, APRI, NAFLD Fibrosis Score).S Meyhöfer et al. Diabetes Obes Metab. 2021 Dec 9. Online ahead of print. · https://doi.org/10.1111/dom.14616.