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Pour savoir s'il existe un lien entre la taille pendant l'enfance et la fragilité face au risque d'AVC plus tard dans la vie, des scientifiques ont épluché les données médicales de 311 009 écoliers danois nés entre 1930 et 1989 et ayant tous été examinés par un médecin aux âges de 7, 10 et 13 ans. Parmi eux, 10 412 ont été diagnostiqués avec un AVC ischémique et 2 546 avec un AVC hémorragique.Résultat ? Les enfants plus petits de deux à trois pouces, soit 5 à 7,5 cm, comparativement à la valeur moyenne, sont, à l'âge adulte, surexposés au risque d'AVC ischémique pour les hommes et pour les femmes, et d'AVC hémorragique uniquement pour les hommes. Les associations sont similaires aux différents âges de l'enfance et restent stables tout au long de la période d'étude.Ce constat est corroboré par une autre observation des chercheurs. En croisant les données épidémiologiques, ces derniers ont en effet remarqué que, dans les pays développés, la baisse des cas d'AVC et des taux de mortalité associés va de pair avec une hausse de la courbe de croissance, principalement chez les femmes.Même si la taille d'un individu est génétiquement déterminée, les auteurs considèrent qu'elle est également influencée par des facteurs tels que le régime alimentaire de la maman pendant la grossesse, l'équilibre nutritionnel de l'enfant pendant toute sa croissance, les infections qu'il contracte et l'exposition au stress psychologiques. Des facteurs qui sont parfois modifiables et auxquels il convient de porter une attention particulière chez les enfants de petite taille.(référence : Stroke, 15 février 2018, DOI : 10.1161/STROKEAHA.117.019880)