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Une méta-analyse montre aujourd'hui que des bénéfices sont observés pour tous les phénotypes d'IC. A partir des données individuelles de plus de 15.000 patients enrôlés dans 8 essais randomisés, les investigateurs arrivent à la conclusion que les inhibiteurs du SGLT-2 réduisent le risque (IC 95%) d'hospitalisation liée à l'IC d'environ 37% (25-47) à 6 mois, 32% (20-42) à 1 an et 26% (10- 40) à 2 ans.Une analyse pré-spécifiée montre que ce bénéfice concerne tant les IC à FE préservée (risque de 11,6% ramené à 8,6%) qu'à FE réduite (risque de 15,4% ramené à 11,1%).Il est souligné que la différence absolue de risque est toujours de l'ordre de 3 à 4%, une constance qui atteste de la robustesse des résultats et que le nombre de patients à traiter pour éviter une hospitalisation (NNT) est relativement modeste, respectivement 33 et 23.La contrepartie de ces bénéfices est un surcroît significatif d'infections génito-urinaires chez les patients recevant les inhibiteurs du SGLT-2 (2,1% versus 0,7%). En revanche les amputations et l'acidocétose diabétique (effets indésirables précédemment signalés) avaient une fréquence similaire dans les groupes inhibiteurs du SGLT-2 et placebo.Il est également rapporté une réduction significative de la mortalité CV de 14% (1-25) à 1 an, mais pas de bénéfice en termes de mortalité globale ou de ralentissement de progression de l'atteinte rénale. A noter cependant qu'une autre méta-analyse basée sur 13 essais, signale aussi l'effet bénéfique sur les hospitalisations, mais en revanche ne retrouve pas d'effet significatif sur la mortalité cardiaque en cas d'IC avec FE préservée, HR1,01 (0,80-1,28) ; p=0,943).