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Une nouvelle analyse pré-spécifiée a réparti les patients selon leur fraction d'éjection (FE), aboutissant à une population d'insuffisants cardiaques à FE réduite (<45%, n=671) et à une population de sujets à FE préservée (n=16.489) dont 1.316 avec insuffisance cardiaque à FE préservée et 15.173 non insuffisants cardiaques.Les résultats montrent que, par rapport aux insuffisants cardiaques à FE réduite du bras placebo, ceux du bras dapagliflozine présentent une baisse de 38% du risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou décès cardiovasculaire, une réduction significativement plus importante que les 12% de baisse de probabilité de ces mêmes événements chez les patients n'ayant pas d'insuffisance cardiaque à FE réduite.Il est documenté également une réduction de 45% des décès cardiovasculaires et de 41% des décès toutes causes chez les insuffisants cardiaques à FE réduite du bras dapagliflozine par rapport au bras placebo. Ces réductions ne sont pas observées chez les sujets dont la FE est préservée. En revanche, le taux d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque est réduit chez tous les sujets recevant la dapagliflozine, indépendamment de la FE et de l'existence d'une insuffisance cardiaque, ce qui est donc une bonne nouvelle pour les patients avec une insuffisance cardiaque à FE préservée.Ces résultats sont confortés par une autre présentation montrant dans la vraie vie que l'initiation d'un inhibiteur de SGLT2 va de pair avec une diminution significative du risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque ou de décès (HR 0,54 ; IC 95% 0,44-0,65 ; p < 0,001) par rapport aux autres antidiabétiques, indépendamment de la valeur de base de la FE (HR 0,50 pour une FE ≤40% et 0,53 pour une FE >40%). L'association persiste quand la dichotomie se fait sur ≤50% ou >50% et quand l'analyse porte exclusivement sur les sujets avec antécédents d'insuffisance cardiaque.D'après les communications d'Eri T Kato et Carolyn SP Lam. ACC 2019, New Orleans 16-18 mars.