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Trois études randomisées, contrôlées, menées en double aveugle et présentées en session Late Breaking Science lors de l'AHA 2021 indiquent que leurs mérites ne s'arrêtent pas là. Ils ont aussi leur mot à dire en cas de poussées aiguës et dans les IC à fraction d'éjection (FE) préservée. Dans l'étude EMPULSE (A. Voors), 530 adultes hospitalisés pour IC aiguë ont reçu, après stabilisation, 10 mg/j d'empaglifozine (n=265) ou un placebo (n=265) en sus de leur traitement classique. A l'issue des 90 jours de traitement, la probabilité de bénéfice clinique était majorée de 36% chez les sujets du bras empagliflozine. Le bénéfice prenait en compte l'incidence moindre des décès toutes causes (4,2% vs 8,3%), des événements liés à l'IC (hospitalisation ou visite non planifiée 10,6% vs 14,7%) et la plus grande amélioration de la perception de la santé (gain ≥5 points au Kansas City Cardiomyopathy Questionnaire : KCCQ). Ces bénéfices étaient constatés indépendamment des antécédents d'IC ou du statut DT2 et ne s'accompagnaient pas d'une détérioration de la tolérance.L'étude CHIEF-HF (J.A. Spertus) a recruté 476 atteints d'IC, dont 285 à FE préservée. L'analyse finale à 3 mois concerne 448 patients dont 222 ayant reçu 100 mg/j de canagliflozine et 226 un placebo.Des améliorations significativement plus importantes de la symptomatologie (appréciées via le KCCQ) sont rapportées dès l'évaluation à 2 semaines et se poursuivent à 4, 6 et 12 semaines chez les sujets du bras canagliflozine. Cela concerne tant les sujets à FE réduite que préservée (60%) et qu'ils soient atteints de DT2 (28%) ou non.A signaler encore une analyse de l'étude EMPEROR (S.D. Anker) confirmant que les sujets à FE réellement préservée (≥50%) tirent bien bénéfice de l'ajout de 10 mg/j d'empagliflozine à leur traitement standard: • baisse de 17% du cumul décès cardiovasculaire et hospitalisations liées à l'IC, • amélioration de la qualité de vie via la diminution des symptômes• moindre déclin de la fonction rénale.