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Un récente étude menée par une équipe napolitaine (1) fournit une excellente illustration biologique de cet adage en montrant, au sein d'une population de sujets hypertendus, les vertus de la juste moyenne en matière de cholestérol lié aux lipoprotéines de haute densité (c-HDL) sur la survenue d'événements CV (mort subite cardiaque, infarctus et AVC mortels ou non, AIT, revascularisation coronaire ou carotidienne, hospitalisation pour insuffisance cardiaque, angor de novo et fibrillation auriculaire). Les investigateurs rapportent en effet que chez les hypertendus, les taux élevés et bas de c-HDL vont de pair avec un risque d'événements CV significativement plus élevé que le risque constaté en cas de taux moyens. L'étude a porté sur 11.987 hypertendus répartis en 3 groupes selon leur taux sanguins de c-HDL exprimés en mg/dl (faible <40, n=2.674 ; moyen 40 à 80, n=9060 et élevé >80, n=253). Dans le cadre d'un suivi de 25.534 personnes-année, 245 événements ont été documentés et après ajustement pour les facteurs de confusion potentiels, il a été constaté un risque significativement accru chez les patients du groupe c-HDL faible (3,4%) et du groupe c-HDL élevé (3,5%) par rapport aux patients du groupe c-HDL moyen (2,6%), p = 0,02 versus les groupes taux élevés et taux bas, l'association étant de type non linéaire, en forme de U. A noter que le risque accru associé aux taux élevés de c-HDL n'est pas retrouvé chez les femmes hypertendues.Une étude qui, chez les hommes hypertendus en tout cas, remet donc en question le prétendu rôle protecteur de taux élevés de c-HDL, en clair le "lower is better" du c-LDL ne s'assortit pas d'un "higher is better" pour le c-HDL.1. https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/HYPERTENSIONAHA.122.19912