...

Cet aspect a été abordé dans le cadre d'une analyse post-hoc des données des patients enrôlés dans l'étude ORIGIN (Outcome Reduction with Initial Glargine Intervention). Pour rappel, cette étude a concerné 11.495 diabétiques ayant au moins un autre facteur de risque cardiovasculaire et un score MMSE (Mini-Mental State Examination) ≥24. Les patients étaient randomisés vers 2 bras, l'un recevant de l'insuline basale titrée pour une glycémie à jeun <95 g/dl, l'autre recevant un traitement sans insuline. Les hypoglycémies sévères et non sévères ont été collectées dans le cadre d'un suivi médian de 6,2 ans. La survenue d'une dysfonction cognitive était définie par le rapport d'une démence ou d'un score MMSE <24.Dans le cadre du suivi, • 427 hypoglycémies sévères ont été rapportées (3,7%) ainsi que 3.256 épisodes non sévères d'hypoglycémies (28,3%). • 100 patients ont développé une démence (0,9%) et un score MMSE <24 a été documenté chez 11,6% des patients. Aucune association entre hypoglycémies sévères et dysfonction cognitive n'a été mise en évidence que ce soit avant ou après ajustement, HR (IC95%) respectifs 1,16 (0,89-1,52) et 1,00 (0,76-1,31). Quant aux hypoglycémies non sévères, elles étaient inversement associées à la présence d'une dysfonction cognitive, en clair l'existence d'une dysfonction cognitive était plus rare chez les patients ayant eu au moins 1 épisode d'hypoglycémie non sévère. Des résultats qui font donc conclure que la survenue d'hypoglycémies sévères ou non sévères n'augmente pas le risque de dysfonction cognitive. CQFD.D'après T Cukierman-Yaffe et al. Diabetes Care. 2018 Nov 13. [Epub ahead of print] http://care.diabetesjournals.org/content/early/2018/10/26/dc18-0690.long