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Un essai clinique randomisé monocentrique américain, d'une durée de six mois, ayant concerné 150 sujets adultes (âge moyen 59 ans, 72% de femmes) avec une HbA1c initiale comprise entre 6,0% et 6,9% (moyenne 6,16 ± 0,30%) et ne recevant pas de traitement antidiabétique apporte des éléments de réponse (https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2022.38645).La randomisation allouait les sujets à un bras régime pauvre en glucides (n=75, cible <40 grammes nets de glucides pendant les trois premiers mois puis <60 grammes nets pendant les mois 3 à 6) ou à un bras régime alimentaire habituel (n=75). Le bras régime pauvre en glucides recevait des conseils diététiques. La variation de l'HbA1c sur six mois était le principal critère de jugement et les données sont disponibles pour 142 sujets.Comparativement au bras régime habituel, le bras régime pauvre en glucides se caractérise à six mois par une réduction (IC 95%) significativement plus importante de l'HbA1c, ∆ net 0,23% (0,32-0,14), p<0,001) et de la glycémie à jeun, ∆ net 10,3 mg/dl (15,6 -4,9), p<0,001). Ces résultats suggèrent donc qu'un régime pauvre en glucides pourrait être une approche diététique utile pour prévenir et traiter le DT2. Tout à fait possible certes, mais il faut se garder de conclure trop hâtivement que la seule restriction glucidique serait le moyen d'éviter le basculement vers le diabète ou de retarder l'instauration d'un traitement pharmacologique en cas de diabète débutant.En effet, il est également rapporté dans le bras régime pauvre en glucides une perte pondérale non négligeable, soit en moyenne 5,9 kg (7,4 à 4,4 kg), p<0,001 et les expérimentateurs reconnaissent eux-mêmes qu'ils ne sont pas parvenus à évaluer les effets de la restriction glucidique indépendamment de la perte de poids.