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Selon une randomisation 1:1, 2.016 sujets ont été alloués soit à un bras icosapent éthyl, une préparation purifiée d'acide eicosapentaénoïque (EPA), un acide gras de la famille des oméga-3, administré avec de la nourriture à raison de 8 g (soit 4 capsules toutes les 12 h) pendant 3 jours puis de 4 g toutes les 12 heures de J4 à J28, soit à un bras placebo, l'administration se faisant dans les mêmes conditions et selon le même schéma.Les résultats présentés font état d'une incidence du critère principal (cumul des décès, hospitalisations ou indications d'hospitalisation liée au COVID-19 jusqu'à J28) chez 13,7% des 1.030 patients du bras placebo et chez 11,2% des 986 patients du bras EPA, indiquant une réduction de risque de 16% (HR 0,84) qui n'est toutefois pas significative (p=0,17) puisque les limites de l'intervalle de confiance 95% englobent l'unité (0,65-1,08). Le résultat va dans le même sens et n'est toujours pas significatif lorsque l'analyse porte sur le critère secondaire regroupant décès et hospitalisations réelles (5,4% vs 6,8% ; HR 0,78 ; IC 95% 0,55-1,12 ; p=0,18). Ces résultats s'inscrivent dans le contexte d'un taux d'abandons de traitement non liés à des effets secondaires légèrement plus élevé dans le bras EPA.Au total une simple tendance non significative et la confirmation d'une bonne tolérance, y compris de la dose de charge initiale. La vaccination anti-COVID reste toujours la meilleure arme. D'après la présentation de R. Diaz lors d'une session Late Breaking Science de l'AHA 2021.