Pour mémoire, les premiers résultats de cette étude étaient particulièrement remarquables puisque l'empagliflozine allait de pair avec une réduction du risque de décès cardiovasculaire de 38 %, de mortalité toutes causes confondues de 32 %, d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque de 35 % et d'aggravation de la néphropathie de 39 %.

Lors de cet EASD 2018, de multiples communications ont apporté des précisions sur les bénéfices à attendre de la prescription de l'empagliflozine en explorant divers sous-groupes d'intérêt en pratique clinique habituelle.

Ainsi D Fitchett et al. (OP19-110) font état de bénéfices de l'empagliflozine qui concernent les quatre niveaux de risque cardiovasculaire constatés chez les patients lors de leur entrée dans l'étude (faible, intermédiaire, élevé et le plus élevé selon le score de risque TIMI pour la prévention secondaire). Non seulement toutes les catégories de risque sont concernées, mais chez les sujets ayant le niveau de risque le plus élevé, la protection est au moins égale à celle documentée dans la population globale et même souvent plus prononcée.

S Sambevski et al. (PS 050-663) nous apprennent que les réductions de mortalité et d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque observées dans la population globale traitée (n=7020) concernent également les quelque 70% de sujets enrôlés dans l'étude qui avaient des antécédents d'infarctus (47%) ou d'AVC (23%). Les résultats sont globalement du même ordre chez les sujets avec ou sans de tels antécédents.

J Butler et al. (PS 050-664) montrent pour leur part que chez les 706 sujets ayant une insuffisance cardiaque au départ, l'empagliflozine permet de réduire le risque d'apparition ou de progression d'une néphropathie (progression vers une macroalbuminurie, doublement du taux de créatinine sérique, mise sous dialyse ou décès de cause rénale). Le niveau de néphroprotection constaté dans cette population est du même ordre que dans la population globale de l'étude. A noter que l'aptitude de l'empagliflozine à enrayer la progression de l'insuffisance rénale chez les insuffisants cardiaques (avec ou sans diabète) est en cours d'investigation dans le cadre des essais EMPEROR.

Toujours à propos de néphroprotection, il convient de mentionner qu'elle s'exerce de façon similaire chez tous les patients (C Wanner et al. PS096-1037), indépendamment du degré de maîtrise de leurs facteurs de risque traditionnels (pression artérielle, cholestérol-LDL, HbA1c).

Il faut également souligner l'analyse proposée par P Ruggenenti et al. (PS096-1036) qui s'est focalisée sur un sous-groupe de 112 sujets à haut risque d'insuffisance rénale ayant une protéinurie dite néphrotique définie par un ratio urinaire albumine/créatinine ≥ 2200 mg/g.

Après la diminution initiale du taux de filtration glomérulaire constatée au cours des 4 premières semaines dans les deux groupes de traitement, chez les 70 sujets à haut risque recevant l'empagliflozine, le déclin annuel de la filtration glomérulaire s'est avéré deux fois plus lent que chez les 42 sujets du bras placebo, respectivement 4,5 versus 10,7 ml/min/1.73m2 soit un ? significatif de 6,1 ml/min/1.73m2 (p=0,0098). De plus, l'empagliflozine a permis chez ces patients une réduction significative de 47% des hospitalisations de toutes causes.

Terminons avec SS Lund et al. (PS 050-667) qui se sont intéressés à l'impact de l'empagliflozine non plus seulement sur la survenue d'un premier événement, mais sur la totalité de ces évènements (initial et récurrent) et cette équipe confirme que la protection s'étend également aux récurrences, ce dont attestent des risques relatifs systématiquement moindres lorsque l'ensemble des événements sont pris en compte.

EASD 2018, Berlin 1-5 octobre.

Pour mémoire, les premiers résultats de cette étude étaient particulièrement remarquables puisque l'empagliflozine allait de pair avec une réduction du risque de décès cardiovasculaire de 38 %, de mortalité toutes causes confondues de 32 %, d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque de 35 % et d'aggravation de la néphropathie de 39 %.Lors de cet EASD 2018, de multiples communications ont apporté des précisions sur les bénéfices à attendre de la prescription de l'empagliflozine en explorant divers sous-groupes d'intérêt en pratique clinique habituelle.Ainsi D Fitchett et al. (OP19-110) font état de bénéfices de l'empagliflozine qui concernent les quatre niveaux de risque cardiovasculaire constatés chez les patients lors de leur entrée dans l'étude (faible, intermédiaire, élevé et le plus élevé selon le score de risque TIMI pour la prévention secondaire). Non seulement toutes les catégories de risque sont concernées, mais chez les sujets ayant le niveau de risque le plus élevé, la protection est au moins égale à celle documentée dans la population globale et même souvent plus prononcée. S Sambevski et al. (PS 050-663) nous apprennent que les réductions de mortalité et d'hospitalisations pour insuffisance cardiaque observées dans la population globale traitée (n=7020) concernent également les quelque 70% de sujets enrôlés dans l'étude qui avaient des antécédents d'infarctus (47%) ou d'AVC (23%). Les résultats sont globalement du même ordre chez les sujets avec ou sans de tels antécédents.J Butler et al. (PS 050-664) montrent pour leur part que chez les 706 sujets ayant une insuffisance cardiaque au départ, l'empagliflozine permet de réduire le risque d'apparition ou de progression d'une néphropathie (progression vers une macroalbuminurie, doublement du taux de créatinine sérique, mise sous dialyse ou décès de cause rénale). Le niveau de néphroprotection constaté dans cette population est du même ordre que dans la population globale de l'étude. A noter que l'aptitude de l'empagliflozine à enrayer la progression de l'insuffisance rénale chez les insuffisants cardiaques (avec ou sans diabète) est en cours d'investigation dans le cadre des essais EMPEROR.Toujours à propos de néphroprotection, il convient de mentionner qu'elle s'exerce de façon similaire chez tous les patients (C Wanner et al. PS096-1037), indépendamment du degré de maîtrise de leurs facteurs de risque traditionnels (pression artérielle, cholestérol-LDL, HbA1c).Il faut également souligner l'analyse proposée par P Ruggenenti et al. (PS096-1036) qui s'est focalisée sur un sous-groupe de 112 sujets à haut risque d'insuffisance rénale ayant une protéinurie dite néphrotique définie par un ratio urinaire albumine/créatinine ≥ 2200 mg/g. Après la diminution initiale du taux de filtration glomérulaire constatée au cours des 4 premières semaines dans les deux groupes de traitement, chez les 70 sujets à haut risque recevant l'empagliflozine, le déclin annuel de la filtration glomérulaire s'est avéré deux fois plus lent que chez les 42 sujets du bras placebo, respectivement 4,5 versus 10,7 ml/min/1.73m2 soit un ? significatif de 6,1 ml/min/1.73m2 (p=0,0098). De plus, l'empagliflozine a permis chez ces patients une réduction significative de 47% des hospitalisations de toutes causes.Terminons avec SS Lund et al. (PS 050-667) qui se sont intéressés à l'impact de l'empagliflozine non plus seulement sur la survenue d'un premier événement, mais sur la totalité de ces évènements (initial et récurrent) et cette équipe confirme que la protection s'étend également aux récurrences, ce dont attestent des risques relatifs systématiquement moindres lorsque l'ensemble des événements sont pris en compte. EASD 2018, Berlin 1-5 octobre.