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La première analyse montre que plus le diagnostic de DT2 a été porté tôt (six échelons de cinq ans de <50 ans à > 65 ans), plus les réductions des volumes cérébraux par rapport aux non diabétiques sont marquées.Cependant près ajustement il apparaît que l'association entre diminution des volumes par rapport aux non diabétiques et DT2 n'est significative que pour les cas diagnostiqués avant 50 ans [volume total -14,56 ml, substance grise -6,47 ml et substance blanche -8,08 ml. Une diminution significative et plus marquée de ces différents volumes est également constatée en cas de DT1, respectivement -62,86 ml, -34,27 ml et -28,59.Dans le cadre d'un suivi médian de 11,9 ans, 2.035 nouveaux cas de démence ont été identifiés. L'analyse dédiée révèle qu'un âge plus jeune au moment du diagnostic de DT2 est associé à un plus grand risque de démence et en analyse multivariée le surcroît de risque (IC 95%) le plus élevé concerne les sujets ayant un DT2 diagnostiqué avant l'âge de 50 ans, HR 2,03 (1,53-2,69). Il existe également un surcroît de risque pour le DT1, HR 2,08 (1,40-3,09). Ces données (https://doi.org/10.1111/dme.14966) ne permettent pas d'établir une liaison de cause à effet entre les éléments étudiés, mais confortent globalement l'idée que l'âge d'instauration d'un diabète (quel que soit son type) et donc la durée d'exposition de l'organisme au désordre métabolique sont des éléments qui interviennent dans l'intensité des anomalies du volume cérébral et dans l'incidence d'une démence.