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Bien qu'il ait déjà été démontré que la perte de poids est une stratégie efficace pour réduire le risque de diabète de type 2 chez les personnes à haut risque et prédiabétiques, ses effets sur les personnes affichant un faible risque n'étaient pas connus. D'où cette étude menée par une équipe des universités de Stanford et d'Oxford.Les chercheurs ont observé l'effet de l'IMC sur les probabilités de diabète de type 2 chez 287 394 personnes non apparentées, d'ascendance britannique blanche, autodéclarées dans la UK Biobank cohorte et recrutées à travers le Royaume-Uni de 2006 à 2010 lorsqu'elles étaient entre les âges de 40 et 69 ans.Les individus ont été stratifiés selon les facteurs de risque de diabète suivants : IMC, antécédents familiaux de diabète et score de risque polygénique du diabète à l'échelle du génome. Les mutations génétiques héritées qui prédisposent les gens à réduire leur poids corporel ont été examinées et le Pr Rivas et ses collègues se sont demandé dans quelle mesure ces mutations ont tendance à protéger les personnes contre le diabète de type 2.La prévalence du diabète a été confirmée comme étant associée à un IMC plus élevé, à des antécédents familiaux de diabète de type II et à des facteurs de risque génétiques. De plus, une réduction de 1kg/m2 de l'IMC est associée à une réduction de 1,37 fois du diabète de type II chez les personnes n'étant pas en surpoids (IMC inférieur à 25 kg/m2) et sans antécédents familiaux, un résultat quasi similaire (diminution de 1,21 fois du diabète de type 2) chez les personnes obèses (IMC égal ou supérieur à 30) ayant des antécédents familiaux.Ces résultats laissent penser que tous les individus, même ceux à moindre risque, peuvent grandement réduire leurs risques de diabète de type 2 en perdant du poids. Les auteurs recommandent néanmoins de les interpréter avec prudence. Bien que leur nouvelle analyse puisse déterminer qu'un IMC plus bas au cours de la vie protège du diabète, cela n'implique pas nécessairement qu'une perte de poids plus tard dans la vie, et après un excès de poids pendant des décennies, produirait le même résultat.(référence : PLOS Medicine, 10 décembre 2019, doi : 10.1371/journal.pmed.1002982)