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Les résultats de l'étude reTUNE (Reversal of Type 2 Diabetes upon Normalisation of Energy Intake in the Non-obese) présentés lors du récent congrès de l'EASD éclairent le sujet.En bref 20 sujets atteints de DT2 (IMC maximum 27, âge moyen 59 ans, 13 femmes) ont suivi un programme de perte de poids comportant d'abord 2 semaines de régime strict à 800 calories par jour puis 4 à 6 semaines de maintien du poids, la même séquence étant répétée jusqu'à ce qu'ils aient perdu 10 à 15 % de leur poids initial ou arrêtée après 3 tentatives. Sur ces 20 personnes 14 (70%) sont entrés en rémission (HbA1c <6,5% pendant au moins 6 mois et sans médicament), un pourcentage du même ordre que celui observé cas de surpoids ou d'obésité.Ces participants avaient perdu en moyenne 7,7 kg à la rémission (10,7% du poids initial), le poids est ensuite resté stable entre 6 et 12 mois. L'IMC moyen est passé de 24,8 à 22,4 et le taux de graisse corporelle totale de 32,1% à 27,7%, revenant donc à des valeurs proches de celles de 20 témoins sans DT2 appariés pour l'âge et le sexe (IMC moyen 21,5 et 24,6% de graisse corporelle totale.) Il a été constaté en IRM une diminution considérable de la graisse hépatique (4,1% -> 1,4%), soit un taux proche de celui des témoins. La baisse de la graisse pancréatique (5,8% -> 4,3%) a permis de restaurer une activité quasi normale des cellules ß.Ces résultats indiquent donc que le DT2 est plus la résultante d'une accumulation de graisse viscérale que l'organisme ne peut gérer efficacement qu'une question d'IMC trop élevé. Gros ou pas, chaque individu à un seuil personnel de tolérance à l'accumulation de graisse viscérale qui, s'il est dépassé, permet au DT2 de se développer. La bonne nouvelle est qu'un amaigrissement de l'ordre de 10% permet de restaurer une situation saine. Gros ou pas, la perte de poids bénéficie aux personnes ayant un DT2. D'après la présentation de R Taylor. EASD 2022, OP46-255.