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Dans cette étude randomisée, contrôlée avec permutation croisée, chaque participant était soumis à une période de 21 jours comprenant 4 jours d'acclimatation, aléatoirement 14 jours de RTS (maximum 4 heures) ou de temps de sommeil témoin (jusqu'à 9 heures) et enfin 3 jours de récupération. Trois mois plus tard les mêmes sujets étaient soumis à une nouvelle période de 21 jours et expérimentaient l'autre alternative que la première fois. Par rapport au temps de sommeil témoin, la RTS s'accompagne d'un apport énergétique supplémentaire d'environ 300 calories/j (essentiellement par des protéines +13% et des graisses +17%) alors que les dépenses énergétiques restent globalement inchangées. La résultante est une prise de poids modeste (environ une livre, ce qui n'est que peu ou pas visible à l'oeil nu), mais qui est statistiquement et surtout cliniquement significative.En effet, si les modifications de la graisse corporelle totale sont similaires lors des deux alternatives, la période avec RTS s'accompagne d'un excès de graisse abdominale totale (+9%) et en particulier de la graisse abdominale viscérale (+11%) néfaste sur le plan cardiovasculaire et métabolique.De surcroît, après la période avec RTS, il y a une diminution de l'apport calorique et du poids lors de la phase de récupération, mais une persistance de l'accumulation de graisse viscérale.Au total des données suggérant qu'un sommeil insuffisant est un facteur qui contribue à l'obésité et aux maladies cardiovasculaires et métaboliques.D'après N Covassin et al. J Am Coll Cardiol. 2022; 79: 1254-65.https://www.jacc.org/doi/10.1016/j.jacc.2022.01.038