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L'impact en vie réelle a été testé dans une étude prospective, multi centrique, post approbation du dispositif qui a concerné 1200 patients en classe NYHA 3 ayant été hospitalisés au moins une fois pour insuffisance cardiaque l'année précédant leur inclusion. Ces patients (âge moyen 69 ans, 38 % de femmes) étaient traités de façon optimale par IEC ou sartan et ß-bloquants et devaient avoir une artère pulmonaire d'au moins 7 mm de diamètre permettant la mise en place du capteur. L'insuffisance cardiaque était de cause ischémique dans 41 % des cas, la fraction d'éjection ventriculaire gauche était < 40% dans 53% des cas et > 50% dans 30 %. La pression capillaire moyenne à l'implantation est à 20 mm Hg.Dans cette étude menée en ouvert, le patient avait pour mission de transmettre régulièrement les valeurs de pression recueillies par le capteur à un serveur sécurisé, lequel affichait alors la tendance d'évolution, ce qui permettait d'effectuer les adaptations thérapeutiques nécessaires de façon rapide et précoce sans attendre la décompensation clinique. Le critère d'évaluation principal était la réduction des hospitalisations pour insuffisance cardiaque sur une période de 1 an après implantation du capteur par rapport aux hospitalisations documentées avant la pose du capteur.La compliance à la transmission des données était bonne et il a été constaté une baisse progressive de la pression pulmonaire au fil du temps (témoignant d'un meilleur contrôle des patients) assortie d'une diminution significative des hospitalisations pour insuffisance cardiaque lesquelles sont passées en moyenne de 1,24/an avant implantation à 0,52 après, soit une baisse de 58% (p<0,0001). La moyenne annuelle passe de 1,24 à 0,69 pour le cumul hospitalisations pour insuffisance cardiaque et décès soit une baisse de 44% (p<0,0001) et de 2,25 à 1,61 pour les hospitalisations toutes causes, soit une baisse de 28% (p<0,0001). Les résultats sont comparables quelle que soit la fraction d'éjection (baisse de 61% pour les insuffisances cardiaque avec fraction d'éjection préservée, p<0,001) et vont dans le même sens dans tous les sous-groupes testés. La sécurité d'emploi du dispositif est bonne avec seulement 1 cas de défaillance du capteur sur l'année de suivi. D'après la communication de David Shavelle. ACC 2019.