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Il s'agit, dans le cas particulier de l'impact rénal, des deux différentes approches chez près de 10.000 sujets placés sous anticoagulants entre octobre 2010 et avril 2016 pour éviter la survenue d'un AVC consécutif à l'existence d'une fibrillation auriculaire (FA) non valvulaire.Les investigateurs ont évalué l'impact de trois AOD (apixaban, dabigatran et rivaroxaban) et de la warfarine sur 4 paramètres rénaux : déclin ≥ 30 % du débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR), de doublement de la créatininémie, lésions rénales aiguës et insuffisance rénale.La diminution de la fonction rénale est fréquente chez les patients étudiés, ce dont témoigne un risque cumulé sur 2 ans de respectivement 24,4%, 4%, 14,8% et 1,7% pour les paramètres rénaux précités, tous types d'anticoagulation confondus.Le cumul des données colligées pour les trois AOD indique que par rapport à la warfarine, le recours à ces agents est associé à une réduction significative du risque • de déclin ≥ 30 % de l'eGFR (HR 0,77 ; IC 95% 0,66-0,89 ; p<0,001), • de doublement de la créatininémie (HR 0,62 ; IC 95% 0,40-0,95 ; p=0,03),• de lésions rénales aiguës (HR 0,68 ; IC 95% 0,58 - 0,81 ; p<0,001).Par rapport à la warfarine, • le rivaroxaban est associé à un risque moindre de survenue de ces trois mêmes paramètres,• le dabigatran va de pair avec un risque moindre de déclin ≥ 30 % du débit de filtration glomérulaire estimé et de lésions rénales aiguës.• l'apixaban n'est pas associé à une quelconque diminution significative du risque de survenue d'aucun des paramètres rénaux évalués.X Yao et al. J Am Coll Cardiol. 2017; 70: 2621-32.