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La médico-mut planche depuis des mois sur la transformation progressive du système d'accréditation. Celle-ci poursuit plusieurs objectifs : cibler davantage l'amélioration des résultats sur les indicateurs de performance de la pratique et donc, également davantage pilotés par les données, reposer plus sur la collaboration interprofessionnelle et être mieux équilibré au niveau de la valorisation.Ce rééquilibrage semble être bien nécessaire. Une note, que le jdM a pu parcourir, révèle que tous les médecins ne sont pas égaux devant l'accréditation. "Le système d'accréditation actuel valorise les efforts fournis de manière déséquilibrée" , constate l'Inami sur base des données 2016 de l'accréditation. Ainsi, le montant moyen que perçoit un anatomopathologiste pour son accréditation est de 1.971 euros. Par contre, un pharmacien biologiste perçoit 31.048 euros. Globalement, le montant moyen pour un médecin généraliste est de 12.387 euros et pour un spécialiste de 9.632 euros. Il y a de grandes différences parmi les spécialistes : 4.064,82 euros pour un anesthésiste, 4.339,72 euros pour un interniste, 9.253,57 euros pour un neurochirurgien, 10.451,18 euros pour un cardiologue, 12.778,50 euros pour un ORL...Grande hétérogénéitéDans le cadre de cette réforme, une approche différenciée de l'accréditation va d'ailleurs être développée entre les généralistes et spécialistes pour tenir compte de la grande hétérogénéité de la pratique entre et dans les spécialités. L'Inami souligne que les déséquilibres actuels en matière de valorisation financière de l'accréditation trouvent leur origine dans sa valorisation principale via les prestations, en particulier les consultations et les visites où le volume de contacts avec les patients peut différencier considérablement en fonction de la spécialité. Le nouveau système, qui sera davantage axé sur les résultats que les efforts des médecins, devra éviter de renforcer ces inégalités. Des projets pilotes devraient être mis en place avec les organisations professionnelles concernées.