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De plus en plus de personnes âgées souffrant d'affections concomitantes prennent l'avion. Pour ces personnes fragiles, les conditions particulières de l'avion, telles que la pression ambiante et la teneur en oxygène plus faibles, l'air sec et l'exiguïté de l'espace, constituent une contrainte qu'il ne faut pas sous-estimer, en plus du stress du voyage lui-même.Il se peut donc que vous ayez déjà entendu le son soudain de "Y a-t-il un médecin à bord ?" dans les haut-parleurs pendant votre vol. À ce moment-là, il y a généralement quelques passagers qui proposent leur aide. Heureusement, il est toujours bon de pouvoir consulter quelqu'un du métier. Il ne s'agit pas nécessairement d'un médecin, mais d'une infirmière ou d'une autre personne ayant une formation médicale. De plus, les compétences d'une infirmière expérimentée des urgences ou des soins intensifs peuvent, dans de telles circonstances, compléter utilement les conseils avisés d'un rhumatologue ou d'un ophtalmologue, par exemple.Pour les médecins qui ne se considèrent plus comme compétents pour prendre en charge un patient en phase aiguë dans un avion, mais qui se sentent tout de même obligés d'agir, cela peut constituer un dilemme. Faire semblant de dormir ou s'affaler derrière un journal est une option. Mais quelque part dans le fond de votre esprit, il y a ce serment d'Hippocrate qui ronge votre conscience ou, en fait, le spectre d'une action disciplinaire pour négligence grave. Bien sûr, il faut avoir les connaissances et les compétences nécessaires pour agir en tant que médecin dans des circonstances difficiles. Et non pas, par exemple, s'évanouir à la vue du contenu de la trousse médicale d'urgence qu'une hôtesse vient d'ouvrir sous votre nez.Pour les collègues qui sont en dehors des soins aigus, il ne peut donc jamais faire de mal de suivre un cours régulier de réanimation cardio-pulmonaire ou de demander à un médecin urgentiste quelques conseils et astuces. Et pour ceux qui veulent passer au niveau supérieur : aux Pays-Bas, KLM organise des cours d'une journée au cours desquels les médecins apprennent un certain nombre d'aspects de la médecine aéronautique, notamment ce que vous pouvez faire en tant que médecin lors d'un incident médical à bord. Lufthansa propose également des ateliers similaires.En particulier pour les médecins qui prennent souvent l'avion, il y a de fortes chances qu'une assistance médicale soit requise au cours d'un voyage en avion. Il est bon de savoir que vous n'êtes pas seul à 11 kilomètres d'altitude : il y a un équipage bien formé, le capitaine peut demander l'avis d'un consultant au sol et, avec un peu de chance, il y a des collègues à bord qui, comme vous, prennent leurs responsabilités au sérieux.