Brabant wallon

Le paysage hospitalier du Brabant wallon se dessine autour de trois bassins de soin : ceux de Namur et de la Région Centre, et surtout celui du " Coeur de l'Europe " qui concernera la majorité de la province. Annoncé dès janvier 2019, ce réseau regroupe les Cliniques universitaires Saint-Luc, la Clinique Saint-Pierre à Ottignies et la Clinique Saint-Jean à Bruxelles.

Les Cliniques de l'Europe ont rejoint la caravane pour former un réseau au coeur de l'Europe comptant près de 12.000 professionnels disposant d'une offre complète de soins, y compris universitaires. Le Dr Yvan de Meeus, directeur médical des Cliniques de l'Europe précise toutefois : " En réalité, on ne rejoint pas un réseau constitué. Nous étions en discussion avec les partenaires. Les statuts et le règlement d'ordre intérieur de ce réseau, ont été rédigés ensemble. C'est vraiment un nouveau réseau constitué. "

Le nom officiel du réseau sera communiqué en 2020.

Hainaut

Grand changement d'abord à Charleroi. Les négociations entre les trois partenaires déclarés du réseau hospitalier locorégional de Charleroi - le Grand hôpital de Charleroi (GHDC), l'Intercommunale de Santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) et la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies (CNDG) - ont été rompues début décembre. Les discussions tournent aujourd'hui autour de deux réseaux : un public autour de l'ISPPC et du Centre de Santé des Fagnes (CSF), qui ne rejoindra donc pas le Réseau Hainaut Centre ; et un privé constitué du GHDC et de la CNDG.

Nos confrères de L'Avenir mentionnaient la semaine dernière que l'alliance entre l'ISPPC et le CSF ne serait pas une finalité mais un moyen de reprendre les négociations avec le réseau privé. " Il n'est pas mentir que de dire que tous les acteurs sont conscients qu'il est préférable d'avoir un seul réseau à Charleroi, au moins à terme. Dès lors, on peut sans doute penser que l'ISPPC souhaitait se renforcer avant de reprendre de nouvelles discussions. C'est assez logique ", explique Gauthier Saelens, directeur général du GHDC. " Ceci étant dit, et pour ma part, je n'ai aujourd'hui pas de connaissance précise sur les accords entre l'ISPPC et le CSF dans le cadre de leur nouveau réseau. À ce stade, il n'y a pas de reprise des discussions avec le banc public. Cela viendra plus que probablement, mais il va d'abord falloir laisser les choses s'apaiser. Cela prendra au minimum plusieurs mois. En attendant, les choses sont claires : nous avançons dans la constitution concrète d'un réseau entre GHDC et CNDG. "

Pas beaucoup plus d'éclaircies dans la région du Centre où les deux grandes entités - Jolimont et le CHU Tivoli, en partenariat avec le CHU Ambroise Paré à Mons - sont en discussion depuis de nombreux mois. Cependant, si plusieurs points de gouvernance restent à régler, les choses devraient se décanter d'ici la fin du mois de janvier.

On notera enfin que le premier réseau wallon à avoir annoncé sa constitution, le Phare, tient lui le cap. Pour rappel, il est constitué du Chwapi, du CHR Haute Senne, d'Épicura, et il a été rejoint entre temps par le CH Mouscron.

Liège

On pensait la question des deux réseaux liégeois résolue avec la décision du CHR de Verviers. En vérité, il n'en est rien, et c'est plutôt la décision de la Clinique Reine Astrid de Malmédy de rejoindre le réseau du CHU de Liège qui fait tanguer l'édification des deux réseaux. Pour l'heure, un premier réseau est constitué autour du CHC, avec en son sein la Klinik Sankt Josef de Saint-Vith et le Sankt Nikolaus Hospital d'Eupen. Le second réseau est quant à lui constitué autour du CHU de Liège avec le CHR de la Citadelle, le CHR de Huy, le CH Bois de l'Abbaye, et donc le CHR de Verviers et la Clinique Reine Astrid de Malmedy.

Pour rappel, la composition du Conseil d'administration de l'hôpital malmédien pose problème. " La décision relative à ce réseau a été prise par un conseil d'administration qui était composé de manière - je vais dire - douteuse ", estime la précédente ministre wallonne de la Santé Alda Greoli (CDH). " La sécurité juridique de cette décision est faible. Les choix posés par l'organe de gestion de la clinique Reine Astrid seront donc remis en cause par d'autres interlocuteurs potentiels. " Le CHC a déposé un recours au Conseil d'État, rejoint par la Klinik Sankt Josef, mais n'a pas eu gain de cause, l'instance juridique jugeant que l'urgence n'était pas avérée.

L'affaire n'est pas close pour autant puisque le fond n'a pas été jugé. Le dossier est actuellement en cours d'instruction auprès de l'administration de Pierre-Yves Dermagne (PS), ministre des Pouvoirs locaux. " J'ai été saisi d'un recours fin de l'année dernière, introduit par l'ASBL CHC au sujet de la légalité de la composition du conseil d'administration de la clinique Reine Astrid et, de manière subséquente, de la validité des décisions prises depuis lors par ce conseil d'administration ", indique l'intéressé en commission wallonne de la Santé . " Ce dossier étant toujours à l'instruction au sein de mon administration, je ne me prononcerai pas avant d'avoir l'ensemble des éléments en ma possession pour pouvoir décider et trancher sur la base de cette réclamation. Mes conclusions et celles de l'administration devraient être connues dans les prochains jours. "

C'est donc une question de jours avant que l'on puisse faire la lumière sur la composition des deux réseaux liégeois.

Luxembourg

La situation au sud de la région est particulière, puisque depuis 2009, les quatre intercommunales de la province ont fusionné pour devenir Vivalia. " De facto, depuis lors, Vivalia regroupe quatre hôpitaux et fonctionne déjà comme un réseau ", note Yves Bernard, directeur général de l'intercommunale. " Simplement, les numéros d'agrément sont toujours séparés. Il y en a donc quatre : un pour le site d'Arlon-Virton, un pour le site de Bastogne-Marche, un pour le site de Libramont et un pour le site psychiatrique de Bertrix. "

" Concernant la demande d'agrément du réseau hospitalier locorégional, la volonté était de ne pas dupliquer, autant que faire se peut, les structures juridiques. L'intercommunale existant déjà, nous n'allons pas créer d'ASBL pour réfléchir en réseau, puisque nous le faisons déjà. " Ce qui ne devrait pas poser de problème à l'organisme de tutelle, l'Aviq en l'occurrence.

Reste donc à se pencher sur le projet médical. " Nous avons soumis le dossier remis à la ministre à l'avis des conseils médicaux, y compris de Bertrix, car nous avons décidé d'élargir le réseau, puisque la possibilité nous en est donnée, aux aspects psychiatriques ", détaille Yves Bernard. L'avis des conseils médicaux portera par exemple sur la représentation des hôpitaux au sein du réseau, mais aussi sur la détermination des matières abordées en Comité médical de réseau, nouvelle organe de décision autour du projet médical du réseau. Un organe de concertation formel entre gestionnaires et médecins sera également mis sur pied. L'avis des conseils médicaux est attendu dans le mois, l'objectif étant d'arriver à un dénominateur commun.

" Ce sont encore des questions sensibles ", admet le directeur général, notamment dans le cadre de l'aboutissement du projet Vivalia 2025. " Le réseau va nous permettre d'accélérer le processus de centraliser des soins que l'on ne peut prodiguer partout. Cela reste sensible, car même au sein d'une même structure juridique, il est question de ne pas déforcer l'un pour renforcer l'autre. " Un scénario imaginable au sein de tous les réseaux.

Namur

En province de Namur, les trois institutions présentes (CHR Sambre & Meuse, CHU UCL Namur et les Cliniques St-Luc à Bouge) travaillent de longue date à la mise sur pied d'un réseau provincial uniforme, mêlant privé et public. C'est désormais chose faite. " Nos trois institutions constatent qu'elles travaillent dans un bassin de soins commun et cohérent, qu'elles se connaissent bien, que leurs valeurs et missions respectives sont compatibles, qu'il existe entre elles de très nombreuses relations cliniques et autres interactions ", expliquent les hôpitaux namurois, qui ont " décidé de s'unir pour former, à dater du 1er janvier 2020, le RHN (Réseau hospitalier namurois) ".

Le cadre en place, il reste à se pencher sur différents chantiers. " Tout reste à faire ", confirme Gilles Mouyard (MR), nouveau président du CHR Sambre & Meuse. " Nous avons créé la structure, maintenant il reste un projet médical à mettre en place. Le chantier est énorme. Il y a déjà eu des réunions préparatoires fin de l'année dernière, mais cela commence réellement en ce mois de janvier avec la mise en place d'organes officiels tels que le Collège des directeurs médicaux, le Collège des présidents des conseils médicaux, un organe de concertation entre les gestionnaires et les conseils médicaux. Tout cela se met en place, avec différents groupe de travail. Il faut désormais se retrousser les manches et travailler. "

Le paysage hospitalier du Brabant wallon se dessine autour de trois bassins de soin : ceux de Namur et de la Région Centre, et surtout celui du " Coeur de l'Europe " qui concernera la majorité de la province. Annoncé dès janvier 2019, ce réseau regroupe les Cliniques universitaires Saint-Luc, la Clinique Saint-Pierre à Ottignies et la Clinique Saint-Jean à Bruxelles. Les Cliniques de l'Europe ont rejoint la caravane pour former un réseau au coeur de l'Europe comptant près de 12.000 professionnels disposant d'une offre complète de soins, y compris universitaires. Le Dr Yvan de Meeus, directeur médical des Cliniques de l'Europe précise toutefois : " En réalité, on ne rejoint pas un réseau constitué. Nous étions en discussion avec les partenaires. Les statuts et le règlement d'ordre intérieur de ce réseau, ont été rédigés ensemble. C'est vraiment un nouveau réseau constitué. " Le nom officiel du réseau sera communiqué en 2020. Grand changement d'abord à Charleroi. Les négociations entre les trois partenaires déclarés du réseau hospitalier locorégional de Charleroi - le Grand hôpital de Charleroi (GHDC), l'Intercommunale de Santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) et la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies (CNDG) - ont été rompues début décembre. Les discussions tournent aujourd'hui autour de deux réseaux : un public autour de l'ISPPC et du Centre de Santé des Fagnes (CSF), qui ne rejoindra donc pas le Réseau Hainaut Centre ; et un privé constitué du GHDC et de la CNDG. Nos confrères de L'Avenir mentionnaient la semaine dernière que l'alliance entre l'ISPPC et le CSF ne serait pas une finalité mais un moyen de reprendre les négociations avec le réseau privé. " Il n'est pas mentir que de dire que tous les acteurs sont conscients qu'il est préférable d'avoir un seul réseau à Charleroi, au moins à terme. Dès lors, on peut sans doute penser que l'ISPPC souhaitait se renforcer avant de reprendre de nouvelles discussions. C'est assez logique ", explique Gauthier Saelens, directeur général du GHDC. " Ceci étant dit, et pour ma part, je n'ai aujourd'hui pas de connaissance précise sur les accords entre l'ISPPC et le CSF dans le cadre de leur nouveau réseau. À ce stade, il n'y a pas de reprise des discussions avec le banc public. Cela viendra plus que probablement, mais il va d'abord falloir laisser les choses s'apaiser. Cela prendra au minimum plusieurs mois. En attendant, les choses sont claires : nous avançons dans la constitution concrète d'un réseau entre GHDC et CNDG. "Pas beaucoup plus d'éclaircies dans la région du Centre où les deux grandes entités - Jolimont et le CHU Tivoli, en partenariat avec le CHU Ambroise Paré à Mons - sont en discussion depuis de nombreux mois. Cependant, si plusieurs points de gouvernance restent à régler, les choses devraient se décanter d'ici la fin du mois de janvier. On notera enfin que le premier réseau wallon à avoir annoncé sa constitution, le Phare, tient lui le cap. Pour rappel, il est constitué du Chwapi, du CHR Haute Senne, d'Épicura, et il a été rejoint entre temps par le CH Mouscron. On pensait la question des deux réseaux liégeois résolue avec la décision du CHR de Verviers. En vérité, il n'en est rien, et c'est plutôt la décision de la Clinique Reine Astrid de Malmédy de rejoindre le réseau du CHU de Liège qui fait tanguer l'édification des deux réseaux. Pour l'heure, un premier réseau est constitué autour du CHC, avec en son sein la Klinik Sankt Josef de Saint-Vith et le Sankt Nikolaus Hospital d'Eupen. Le second réseau est quant à lui constitué autour du CHU de Liège avec le CHR de la Citadelle, le CHR de Huy, le CH Bois de l'Abbaye, et donc le CHR de Verviers et la Clinique Reine Astrid de Malmedy. Pour rappel, la composition du Conseil d'administration de l'hôpital malmédien pose problème. " La décision relative à ce réseau a été prise par un conseil d'administration qui était composé de manière - je vais dire - douteuse ", estime la précédente ministre wallonne de la Santé Alda Greoli (CDH). " La sécurité juridique de cette décision est faible. Les choix posés par l'organe de gestion de la clinique Reine Astrid seront donc remis en cause par d'autres interlocuteurs potentiels. " Le CHC a déposé un recours au Conseil d'État, rejoint par la Klinik Sankt Josef, mais n'a pas eu gain de cause, l'instance juridique jugeant que l'urgence n'était pas avérée. L'affaire n'est pas close pour autant puisque le fond n'a pas été jugé. Le dossier est actuellement en cours d'instruction auprès de l'administration de Pierre-Yves Dermagne (PS), ministre des Pouvoirs locaux. " J'ai été saisi d'un recours fin de l'année dernière, introduit par l'ASBL CHC au sujet de la légalité de la composition du conseil d'administration de la clinique Reine Astrid et, de manière subséquente, de la validité des décisions prises depuis lors par ce conseil d'administration ", indique l'intéressé en commission wallonne de la Santé . " Ce dossier étant toujours à l'instruction au sein de mon administration, je ne me prononcerai pas avant d'avoir l'ensemble des éléments en ma possession pour pouvoir décider et trancher sur la base de cette réclamation. Mes conclusions et celles de l'administration devraient être connues dans les prochains jours. "C'est donc une question de jours avant que l'on puisse faire la lumière sur la composition des deux réseaux liégeois. La situation au sud de la région est particulière, puisque depuis 2009, les quatre intercommunales de la province ont fusionné pour devenir Vivalia. " De facto, depuis lors, Vivalia regroupe quatre hôpitaux et fonctionne déjà comme un réseau ", note Yves Bernard, directeur général de l'intercommunale. " Simplement, les numéros d'agrément sont toujours séparés. Il y en a donc quatre : un pour le site d'Arlon-Virton, un pour le site de Bastogne-Marche, un pour le site de Libramont et un pour le site psychiatrique de Bertrix. "" Concernant la demande d'agrément du réseau hospitalier locorégional, la volonté était de ne pas dupliquer, autant que faire se peut, les structures juridiques. L'intercommunale existant déjà, nous n'allons pas créer d'ASBL pour réfléchir en réseau, puisque nous le faisons déjà. " Ce qui ne devrait pas poser de problème à l'organisme de tutelle, l'Aviq en l'occurrence. Reste donc à se pencher sur le projet médical. " Nous avons soumis le dossier remis à la ministre à l'avis des conseils médicaux, y compris de Bertrix, car nous avons décidé d'élargir le réseau, puisque la possibilité nous en est donnée, aux aspects psychiatriques ", détaille Yves Bernard. L'avis des conseils médicaux portera par exemple sur la représentation des hôpitaux au sein du réseau, mais aussi sur la détermination des matières abordées en Comité médical de réseau, nouvelle organe de décision autour du projet médical du réseau. Un organe de concertation formel entre gestionnaires et médecins sera également mis sur pied. L'avis des conseils médicaux est attendu dans le mois, l'objectif étant d'arriver à un dénominateur commun. " Ce sont encore des questions sensibles ", admet le directeur général, notamment dans le cadre de l'aboutissement du projet Vivalia 2025. " Le réseau va nous permettre d'accélérer le processus de centraliser des soins que l'on ne peut prodiguer partout. Cela reste sensible, car même au sein d'une même structure juridique, il est question de ne pas déforcer l'un pour renforcer l'autre. " Un scénario imaginable au sein de tous les réseaux. En province de Namur, les trois institutions présentes (CHR Sambre & Meuse, CHU UCL Namur et les Cliniques St-Luc à Bouge) travaillent de longue date à la mise sur pied d'un réseau provincial uniforme, mêlant privé et public. C'est désormais chose faite. " Nos trois institutions constatent qu'elles travaillent dans un bassin de soins commun et cohérent, qu'elles se connaissent bien, que leurs valeurs et missions respectives sont compatibles, qu'il existe entre elles de très nombreuses relations cliniques et autres interactions ", expliquent les hôpitaux namurois, qui ont " décidé de s'unir pour former, à dater du 1er janvier 2020, le RHN (Réseau hospitalier namurois) ". Le cadre en place, il reste à se pencher sur différents chantiers. " Tout reste à faire ", confirme Gilles Mouyard (MR), nouveau président du CHR Sambre & Meuse. " Nous avons créé la structure, maintenant il reste un projet médical à mettre en place. Le chantier est énorme. Il y a déjà eu des réunions préparatoires fin de l'année dernière, mais cela commence réellement en ce mois de janvier avec la mise en place d'organes officiels tels que le Collège des directeurs médicaux, le Collège des présidents des conseils médicaux, un organe de concertation entre les gestionnaires et les conseils médicaux. Tout cela se met en place, avec différents groupe de travail. Il faut désormais se retrousser les manches et travailler. "