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Des cannabis social clubs à la belge prendraient la forme d'asbl, à travers lesquelles les membres, majeurs, pourraient faire pousser et consommer leur propre cannabis. Les avantages, selon ses partisans, seraient multiples: "démonétisation" d'une partie du trafic illicite, encadrement des consommateurs, assurances sur la qualité du produit... "Depuis près de cent ans, la loi belge de 1921 régule les produits psychotropes en criminalisant leurs usages. Résultat? Une politique de prohibition du cannabis déconnectée des réalités actuelles qui n'a jamais réduit ni l'offre ni la consommation. Une politique dont les effets s'avèrent désastreux, notamment en matière de santé publique et d'engorgement du système judiciaire", stipule la carte blanche écrite à l'initiative des mouvements "Smart on drugs" et "Stop 1921". Le texte est signé par plusieurs femmes et hommes politiques d'Ecolo, Défi et du Parti socialiste, ainsi que plusieurs médecins, experts et membres de la société civile. La carte blanche rappelle que le marché illégal du cannabis engrange plusieurs dizaines de millions d'euros par an en Belgique et se traduit en diverses formes de criminalité allant du trafic d'armes au terrorisme international. Pour les signataires, le modèle du cannabis social club est une des options de réglementation les plus "réalistes et prudentes". Ceux-ci permettent en effet de "reprendre le contrôle" du marché; de diffuser une information "objective et fiable" en termes de prévention; ou encore de "limiter les dérives d'un marché uniquement commercial". Une pétition est lancée pour demander au législateur de réguler le marché du cannabis et de définir un cadre légal pour les social clubs en Belgique.