En Belgique, les résultats les plus prudents estiment que 5 à 8% des parents seraient actuellement en situation de burn-out parental, soit au minimum 100.000 mères et 50.000 pères. Face à ce constat, L'UCLouvain et la Mutualité chrétienne ont organisé des groupes d'accompagnement avec au total 150 parents en burnout (entre février et juin 2018) pour faire avancer la recherche dans le domaine.

Deux types d'interventions

Deux types d'interventions de groupe ont été testées par des groupes différents. D'une part, une intervention dite "structurée" dont l'objectif était de rééquilibrer la balance stress/ressources du parent en allégeant les facteurs de stress et/ou en optimisant ses ressources. D'autre part, une intervention de type " groupe de parole ", plus libre, dans laquelle les parents étaient invités à répondre à des questions ouvertes afin d'extérioriser leur souffrance, de mieux la comprendre et la soulager avec l'aide du groupe, tout en suivant des thématiques préétablies. Dans ce cas-ci, l'objectif était d'amener les parents à trouver leurs propres solutions.

Par ailleurs, un autre groupe, dit de " contrôle " avec échantillon de 40 parents a été mis en place pour vérifier si le niveau de burn-out parental et ses conséquences se modifiaient spontanément avec le temps, en l'absence d'une prise en charge, au cours de la période de huit semaines correspondant à la durée de l'étude.

Des résultats éloquents

Les résultats montrent qu'en l'absence d'intervention, aucun des symptômes ne se réduit spontanément avec le temps. A l'inverse, les effets positifs des protocoles de prise en charge ont été constatés immédiatement après la fin des huit séances mises en place et tendent à augmenter au fil du temps, pour les deux types d'intervention expérimentés, selon la MC. Dans le détail, chez les parents qui ont participé aux "groupes de parole", les symptômes du burn-out parental régressent de 22,67%, tandis que chez les parents rassemblés au sein de l'intervention "structurée", la réduction est de 32,42%. Maria-Elena Brianda, doctorante en psychologie à l'UCLouvain détaille: "on constate une baisse à la fois des comportements de négligence de 21,49% et des comportements de violence de 23,08% pour les participants au "groupe de parole", contre une diminution de respectivement 24,92% et 28,2% dans le groupe d'intervention structurée. Les effets sur le long terme sont encourageants puisque le niveau du burn-out parental des participants a continué à décroître trois mois après la fin des séances". Des analyses biologiques ont conforté ces données. "Nous avons récolté des mèches de cheveux chez les parents, lors de la première session et trois mois après la dernière séance, pour comparer le taux de cortisol (hormone du stress, ndlr) et évaluer le stress des participants. Au final, on a constaté une diminution de 52% du cortisol capillaire après l'intervention", enchaîne la doctorante. "Ces avancées nous motivent à poursuivre nos travaux. Nous allons lancer une nouvelle recherche sur le burn-out parental. Les personnes intéressées peuvent déjà s'inscrire sur www.mc.be/ateliers-burnout-parent", précise Moïra Mikolajczak, professeure et directrice de recherche sur le burnout parental à l'UCLouvain. Les résultats sont attendus pour la fin de l'année 2019.

Des sites web de sensibilisation

Les stresseurs personnels, liés au couple et/ou à l'enfant sont les plus déterminants dans ce syndrome. Le parent victime de burn-out parental a tendance à s'éloigner de ses enfants et ne prend plus de plaisir à partager les activités avec eux. Celui-ci est très vite agacé par leur simple présence et il arrive même que le parent ait des idées noires. La personne ne se reconnaît plus, se culpabilise et souvent n'ose pas en parler.

Quelques sites internet ciblés sur le bien-être ont été créés apportant des solutions concrètes pour ne pas s'y enliser : www.jepenseaussiamoi.be et un site dédité au burn out www.burnoutparental.com

Carole Stavart

En Belgique, les résultats les plus prudents estiment que 5 à 8% des parents seraient actuellement en situation de burn-out parental, soit au minimum 100.000 mères et 50.000 pères. Face à ce constat, L'UCLouvain et la Mutualité chrétienne ont organisé des groupes d'accompagnement avec au total 150 parents en burnout (entre février et juin 2018) pour faire avancer la recherche dans le domaine.Deux types d'interventions de groupe ont été testées par des groupes différents. D'une part, une intervention dite "structurée" dont l'objectif était de rééquilibrer la balance stress/ressources du parent en allégeant les facteurs de stress et/ou en optimisant ses ressources. D'autre part, une intervention de type " groupe de parole ", plus libre, dans laquelle les parents étaient invités à répondre à des questions ouvertes afin d'extérioriser leur souffrance, de mieux la comprendre et la soulager avec l'aide du groupe, tout en suivant des thématiques préétablies. Dans ce cas-ci, l'objectif était d'amener les parents à trouver leurs propres solutions.Par ailleurs, un autre groupe, dit de " contrôle " avec échantillon de 40 parents a été mis en place pour vérifier si le niveau de burn-out parental et ses conséquences se modifiaient spontanément avec le temps, en l'absence d'une prise en charge, au cours de la période de huit semaines correspondant à la durée de l'étude.Les résultats montrent qu'en l'absence d'intervention, aucun des symptômes ne se réduit spontanément avec le temps. A l'inverse, les effets positifs des protocoles de prise en charge ont été constatés immédiatement après la fin des huit séances mises en place et tendent à augmenter au fil du temps, pour les deux types d'intervention expérimentés, selon la MC. Dans le détail, chez les parents qui ont participé aux "groupes de parole", les symptômes du burn-out parental régressent de 22,67%, tandis que chez les parents rassemblés au sein de l'intervention "structurée", la réduction est de 32,42%. Maria-Elena Brianda, doctorante en psychologie à l'UCLouvain détaille: "on constate une baisse à la fois des comportements de négligence de 21,49% et des comportements de violence de 23,08% pour les participants au "groupe de parole", contre une diminution de respectivement 24,92% et 28,2% dans le groupe d'intervention structurée. Les effets sur le long terme sont encourageants puisque le niveau du burn-out parental des participants a continué à décroître trois mois après la fin des séances". Des analyses biologiques ont conforté ces données. "Nous avons récolté des mèches de cheveux chez les parents, lors de la première session et trois mois après la dernière séance, pour comparer le taux de cortisol (hormone du stress, ndlr) et évaluer le stress des participants. Au final, on a constaté une diminution de 52% du cortisol capillaire après l'intervention", enchaîne la doctorante. "Ces avancées nous motivent à poursuivre nos travaux. Nous allons lancer une nouvelle recherche sur le burn-out parental. Les personnes intéressées peuvent déjà s'inscrire sur www.mc.be/ateliers-burnout-parent", précise Moïra Mikolajczak, professeure et directrice de recherche sur le burnout parental à l'UCLouvain. Les résultats sont attendus pour la fin de l'année 2019.Les stresseurs personnels, liés au couple et/ou à l'enfant sont les plus déterminants dans ce syndrome. Le parent victime de burn-out parental a tendance à s'éloigner de ses enfants et ne prend plus de plaisir à partager les activités avec eux. Celui-ci est très vite agacé par leur simple présence et il arrive même que le parent ait des idées noires. La personne ne se reconnaît plus, se culpabilise et souvent n'ose pas en parler.Quelques sites internet ciblés sur le bien-être ont été créés apportant des solutions concrètes pour ne pas s'y enliser : www.jepenseaussiamoi.be et un site dédité au burn out www.burnoutparental.com Carole Stavart