...

" Si le nouveau texte de l'avant-projet contient maintenant certaines précisions, notamment en matière de formation, il n'est toujours pas acceptable en l'état et le GBO/Cartel ne voit pas l'urgence, voire la nécessité, de donner à ce stade la possibilité aux pharmaciens de vacciner contre le Covid-19 ", communique le GBO.Le syndicat médical propose d'exploiter d'abord les structures existantes (centres de vaccination et cabinets de médecine générale) " qui ont prouvé leur efficacité, plutôt que de mettre en place cette nouvelle possibilité qui sèmera la confusion chez les citoyens et compliquera la campagne de vaccination en cours ! "" Le GBO/Cartel souhaite continuer à développer la collaboration entre les métiers de la 1re ligne de soins de santé en entamant un large débat sur une juste répartition des tâches entre les différents prestataires, afin que chacun puisse exprimer au mieux ses compétences essentielles dans l'intérêt des soins aux patients. Plutôt que de renforcer la coopération entre ces différentes professions des soins de santé, ce texte risque d'exacerber des réflexes corporatistes, ce qui serait hautement préjudiciable dans le débat pour les années à venir ! ", prévient le GBO.Le GBO souligne que ce projet de loi ne limite pas la possibilité qui serait donnée aux pharmaciens de vacciner contre le Covid-19. "L'avant-projet ancre cette possibilité de manière définitive dans la loi relative à l'exercice des professions des soins de santé, coordonnée le 10 mai 2015, et, comme chacun le sait, il n'est jamais facile de modifier une loi. À la limite, une telle disposition aurait pu être justifiée pour soutenir la vaccination de la population générale au début de la campagne, et pour une période bien circonscrite à la pandémie, mais en aucun cas à ce stade et pour une durée indéfinie comme c'est le cas dans le texte actuel."Le syndicat médical craint que l'actuel ministre de la Santé, ou ses successeurs, puisse à l'avenir autoriser ensuite la vaccination contre d'autres maladies infectieuses par les pharmaciens. " C'est alors toute la définition des compétences médicales qui s'en trouverait bouleversée. "Le GBO/Cartel estime que le ministre Vandenbroucke n'a pas véritablement répondu aux importantes réserves émises par le Conseil d'État à l'idée que les pharmaciens puissent être autorisés à prescrire et à délivrer un vaccin Covid." Si le gouvernement devait approuver cet avant-projet de loi pour le transmettre ensuite au Parlement, le GBO/Cartel considérerait cette approbation comme une déclaration de guerre", prévient le syndicat présidé par le Dr De Munck.