Vu l'absence de données spécifiques et suivant en cela les toutes récentes recommandations de l'Agence européenne du médicament (EMA) comme du JCVI (Joint Committee on Vaccination and Immunisation - Royaume-Uni), le CSS ne recommande pas actuellement la vaccination systématique des femmes enceintes.

Cependant, la vaccination de la femme enceinte peut s'envisager sur un plan individuel si la balance bénéfice-risque est en faveur de cette vaccination, c'est-à-dire quand les avantages de la vaccination d'une femme enceinte l'emportent sur les risques potentiels du vaccin. C'est le cas, par exemple, chez les travailleuses de la santé à haut risque d'exposition et les femmes présentant des comorbidités les plaçant dans un groupe à haut risque de Covid-19 grave (cf. avis CSS-9618, à paraître). " Le rôle du médecin spécialiste et/ou généraliste pour évaluer cette balance bénéfice-risque est essentiel ", note le CSS.

Femmes avec un souhait de grossesse

Les données chez la femme sont limitées mais les données animales existantes ne montrent pas d'impact de la vaccination ni sur des gestations en cours ni en phase pré-conceptionnelle. Le CSS n'émet donc pas d'objection à la vaccination systématisée de la femme en âge de procréer et souhaitant être enceinte.

" Postposer le moment de conception est l'approche la plus prudente mais, s'il n'est pas souhaité ou possible de postposer ce moment, la vaccination peut être réalisée ", résume le Conseil supérieur de la santé.

Si une grossesse apparaît après la première dose de vaccination, vu l'absence de données préoccupantes en la matière, la seconde dose sera administrée en fonction de la balance bénéfice-risque propre à chaque situation clinique rencontrée.

Il est également important de clairement notifier que l'administration de vaccin ne constitue absolument pas une indication d'interruption de grossesse.

Femmes allaitantes

Malgré l'absence de données cliniques disponibles sur le sujet, la plausibilité d'un effet toxique chez l'enfant allaité est faible, si pas inexistante. À l'instar de ce qui est dit dans les dernières recommandations de l'OMS, le CSS n'a pas de craintes particulières à ce sujet.

Toutes les femmes allaitantes peuvent donc être vaccinées et poursuivre leur période d'allaitement normalement.

Recherches complémentaires

Plusieurs producteurs de vaccins ont annoncé leur intention d'inclure les femmes enceintes dans leur programme de développement clinique. Le Conseil suivra donc de près ces informations.

L'avis, dans son intégralité, (CSS_9622) se trouve sur le site internet du Conseil Supérieur de la Santé : https://www.health.belgium.be/fr/avis-9622-vaccination-contre-la-covid-19-chez-la-femme-enceinte

Vu l'absence de données spécifiques et suivant en cela les toutes récentes recommandations de l'Agence européenne du médicament (EMA) comme du JCVI (Joint Committee on Vaccination and Immunisation - Royaume-Uni), le CSS ne recommande pas actuellement la vaccination systématique des femmes enceintes.Cependant, la vaccination de la femme enceinte peut s'envisager sur un plan individuel si la balance bénéfice-risque est en faveur de cette vaccination, c'est-à-dire quand les avantages de la vaccination d'une femme enceinte l'emportent sur les risques potentiels du vaccin. C'est le cas, par exemple, chez les travailleuses de la santé à haut risque d'exposition et les femmes présentant des comorbidités les plaçant dans un groupe à haut risque de Covid-19 grave (cf. avis CSS-9618, à paraître). " Le rôle du médecin spécialiste et/ou généraliste pour évaluer cette balance bénéfice-risque est essentiel ", note le CSS.Les données chez la femme sont limitées mais les données animales existantes ne montrent pas d'impact de la vaccination ni sur des gestations en cours ni en phase pré-conceptionnelle. Le CSS n'émet donc pas d'objection à la vaccination systématisée de la femme en âge de procréer et souhaitant être enceinte." Postposer le moment de conception est l'approche la plus prudente mais, s'il n'est pas souhaité ou possible de postposer ce moment, la vaccination peut être réalisée ", résume le Conseil supérieur de la santé.Si une grossesse apparaît après la première dose de vaccination, vu l'absence de données préoccupantes en la matière, la seconde dose sera administrée en fonction de la balance bénéfice-risque propre à chaque situation clinique rencontrée.Il est également important de clairement notifier que l'administration de vaccin ne constitue absolument pas une indication d'interruption de grossesse.Malgré l'absence de données cliniques disponibles sur le sujet, la plausibilité d'un effet toxique chez l'enfant allaité est faible, si pas inexistante. À l'instar de ce qui est dit dans les dernières recommandations de l'OMS, le CSS n'a pas de craintes particulières à ce sujet.Toutes les femmes allaitantes peuvent donc être vaccinées et poursuivre leur période d'allaitement normalement.Plusieurs producteurs de vaccins ont annoncé leur intention d'inclure les femmes enceintes dans leur programme de développement clinique. Le Conseil suivra donc de près ces informations.L'avis, dans son intégralité, (CSS_9622) se trouve sur le site internet du Conseil Supérieur de la Santé : https://www.health.belgium.be/fr/avis-9622-vaccination-contre-la-covid-19-chez-la-femme-enceinte