La mortalité dans la population générale et en MR/MRS est significativement en hausse, selon la surveillance Be-Momo. Le phénomène, suffisamment rare pour être souligné, touche tout le pays, et plus particulièrement les 65+ ans.
Peut-être avez-vous été confronté au décès de plusieurs patients, ces dernières semaines. La faute, en grande partie, de la grippe, des autres infections respiratoires hivernales et de leurs complications qui, comme chaque hiver, emportent les plus fragilisés et âgés. Sachez toutefois que la surmortalité actuelle est sans précédent - si on excepte bien sûr la crise du covid en 2020-2021. La surmortalité actuelle touche tout le Royaume, et sans doute aussi nos voisins, notamment la France où l'épidémie de grippe est aussi fort marquée cet hiver.
Les chiffres de surmortalité enregistrés en continu par la cellule Be-Momo de Sciensano (Belgian Mortality Monitoring), sur base des données du Registre national, sont significatifs: "La semaine 4 (lisez 20 janvier) a présenté, pour la quatrième semaine consécutive, une surmortalité statistiquement significative sur l'ensemble de la semaine pour la population belge. Au niveau régional, de la surmortalité a été observée dans toutes les régions, principalement concentrée dans les groupes d'âge de 65 ans et plus."
La ligne orange montre le nombre de décès (toutes causes confondues) par jour, les lignes pointillées grises représentent les limites supérieures et inférieures des décès prévus selon la modélisation. la courbe verte correspond au nombre quotidien de consultations chez les généralistes pour des symptômes grippaux.
Du rarement vu chez les prestataires de soins funéraires
"L'activité actuelle des crématoriums, quand on la compare avec celle de décembre à mars des années précédentes, est très élevée", constate Philippe Dussard, directeur général de l'intercommunale Neomansio, en charge des crématoriums de Liège, Welkenraedt et Neufchâteau. "Cette année est exceptionnelle. Je suis en poste depuis 2007 et je n'ai jamais vu cela, hormis en période covid. Et ce n'est pas un phénomène localisé, propre à notre région : c'est partout en Belgique, m'ont confirmé des collègues, notamment de Gand, lors d'une réunion il y a quelques jours. Je pense que cette surmortalité n'est pas non plus limitée à la Belgique: la France est certainement concernée aussi, vu la forte épidémie de grippe."
Selon le directeur de Neomansio, les personnes âgées sont effectivement les premières touchées par cette vague de surmortalité qui frappe le début d'année 2025. Le délai, pour les familles, pour accéder à la crémation est passé de deux à trois jours en temps ordinaire, à huit jours en moyenne ces dernières semaines.
Le pire derrière nous ?
Depuis le début de cette semaine, le temps d'attente dans les crématoriums commence à décroître légèrement.
Du côté des consultations en médecine générale pour symptômes grippaux, l'incidence diminue elle aussi: elle est passée à 812 consultations pour 100.000 habitants durant la semaine 6 (3 au 9 février), après avoir atteint un pic exceptionnel à 1.215/100.000. Les admissions à l'hôpital pour infections respiratoires aiguës sévères avaient, elles, augmenté par rapport à la semaine précédente (16,2/100 000 habitants).
Peut-être avez-vous été confronté au décès de plusieurs patients, ces dernières semaines. La faute, en grande partie, de la grippe, des autres infections respiratoires hivernales et de leurs complications qui, comme chaque hiver, emportent les plus fragilisés et âgés. Sachez toutefois que la surmortalité actuelle est sans précédent - si on excepte bien sûr la crise du covid en 2020-2021. La surmortalité actuelle touche tout le Royaume, et sans doute aussi nos voisins, notamment la France où l'épidémie de grippe est aussi fort marquée cet hiver. Les chiffres de surmortalité enregistrés en continu par la cellule Be-Momo de Sciensano (Belgian Mortality Monitoring), sur base des données du Registre national, sont significatifs: "La semaine 4 (lisez 20 janvier) a présenté, pour la quatrième semaine consécutive, une surmortalité statistiquement significative sur l'ensemble de la semaine pour la population belge. Au niveau régional, de la surmortalité a été observée dans toutes les régions, principalement concentrée dans les groupes d'âge de 65 ans et plus."La ligne orange montre le nombre de décès (toutes causes confondues) par jour, les lignes pointillées grises représentent les limites supérieures et inférieures des décès prévus selon la modélisation. la courbe verte correspond au nombre quotidien de consultations chez les généralistes pour des symptômes grippaux.La situation plus particulièrement en Wallonie :"L'activité actuelle des crématoriums, quand on la compare avec celle de décembre à mars des années précédentes, est très élevée", constate Philippe Dussard, directeur général de l'intercommunale Neomansio, en charge des crématoriums de Liège, Welkenraedt et Neufchâteau. "Cette année est exceptionnelle. Je suis en poste depuis 2007 et je n'ai jamais vu cela, hormis en période covid. Et ce n'est pas un phénomène localisé, propre à notre région : c'est partout en Belgique, m'ont confirmé des collègues, notamment de Gand, lors d'une réunion il y a quelques jours. Je pense que cette surmortalité n'est pas non plus limitée à la Belgique: la France est certainement concernée aussi, vu la forte épidémie de grippe." Selon le directeur de Neomansio, les personnes âgées sont effectivement les premières touchées par cette vague de surmortalité qui frappe le début d'année 2025. Le délai, pour les familles, pour accéder à la crémation est passé de deux à trois jours en temps ordinaire, à huit jours en moyenne ces dernières semaines. Depuis le début de cette semaine, le temps d'attente dans les crématoriums commence à décroître légèrement. Du côté des consultations en médecine générale pour symptômes grippaux, l'incidence diminue elle aussi: elle est passée à 812 consultations pour 100.000 habitants durant la semaine 6 (3 au 9 février), après avoir atteint un pic exceptionnel à 1.215/100.000. Les admissions à l'hôpital pour infections respiratoires aiguës sévères avaient, elles, augmenté par rapport à la semaine précédente (16,2/100 000 habitants).