...

La Belgique compte actuellement 27 médecins légistes attachés aux services de médecine légale des centres hospitaliers universitaires. Néanmoins, un nombre indéterminé de médecins indépendants exercent la même fonction, parallèlement à leurs activités. "Il arrive encore trop souvent que la police fasse appel à un médecin urgentiste ou à un médecin généraliste pour constater un décès et pratiquer une autopsie", s'indigne le vice-président flamand de la SRMLB, Wim Van De Voorde. "Ces médecins n'ont pas la formation adéquate pour ce type d'expertise. De nombreux assassinats peuvent ainsi échapper à la vigilance de la justice", déplore-t-il.La SRMLB souligne par ailleurs que les médecins légistes ne suivent pas tous la même formation et ne sont pas accrédités auprès de l'INAMI. C'est pourquoi ils ne sont pas encouragés à se recycler ou à se perfectionner au cours de leur carrière et ne sont pas non plus soumis à des contrôles de qualité de leurs prestations. Enfin, les experts légistes comptent des mois d'arriérés de salaire. "On attend parfois jusqu'à trois ans avant d'être rémunérés et 10 à 15% de nos prestations restent totalement impayées", conclut le Dr Wim Develter.