...

Aujourd'hui, ce sont les études qu'il mène sur les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) qui lui ont permis de décrocher le Prix Galien 2016 de pharmacologie.Ces RCPG représentent la plus grande famille de protéines membranaires du génome humain, avec quelque 800 membres, y compris les récepteurs olfactifs.Les rôles clés des RCPG dans le fonctionnement de notre organisme en font des cibles privilégiées pour de nombreux médicaments. D'ailleurs, 50 à 60% des molécules utilisées dans un but thérapeutique ont un mécanisme d'action qui fait intervenir directement ou indirectement un membre de leur famille.Mais de façon étonnante, la majorité de ces récepteurs ont une fonction inconnue et sont peu étudiés : environ 10% seulement des 350 récepteurs non olfactifs ont été validés comme cibles médicamenteuses. Raison pour laquelle le Dr Hanson a décidé de concentrer ses recherches sur les récepteurs non-encore caractérisés, y compris les orphelins.Le principal objectif du chercheur de l'Université de Liège est de sélectionner les récepteurs insaisissables les plus prometteurs et d'éclairer leurs fonctions, à la fois in vitro et in vivo, en utilisant une approche combinée de pharmacologie moléculaire (utilisation d'outils de biologie moléculaire tels que des mutants récepteurs ou des souris transgéniques) avec l'identification de petites molécules originales.Pour l'obtention du Prix Galien, Julien Hanson a présenté trois projets de recherche portant sur les RCPG. Le premier se rapporte à un récepteur bien validé, le récepteur d'acide hydrocarboxylique 2 (HCA2), qui intervient en tant que médiateur sur l'effet de rougissement cutané induit par le médicament acide nicotinique, le but étant de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.Le deuxième s'intéresse à SUCNR1, un récepteur qui détecte les taux d'acide succinique et joue un rôle important dans le métabolisme. Ce récepteur et son ligand naturel ont été associés à plusieurs processus pathophysiologiques tels que l'hypertension ou l'angiogenèse de la rétine.Le troisième concerne une petite famille de trois récepteurs orphelins exprimés principalement dans le système nerveux central et ultra conservés au cours de l'évolution des vertébrés : les SREB. Il s'agit de GPR85, GPR173 et plus particulièrement GPR27 qui a été priorisé vu ses rôles présumés dans l'activation et la sécrétion de l'insuline.A long terme, l'objectif du Dr Hanson est donc de valider ou d'invalider le potentiel de ces divers récepteurs en tant que cibles médicamenteuses.