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Je ne vous cache pas que c'est avec une stupéfaction croissante que j'ai pris connaissance des rebondissements de cette affaire. Cette petite phrase justifiait-elle vraiment de démettre quelqu'un de ses fonctions à la tête d'une organisation professionnelle ? Le commentaire d'une consoeur dans la presse a toutefois jeté un autre éclairage sur le dossier : d'après elle, le sexisme est en effet l'un des facteurs qui retiennent bien des femmes de se lancer dans le secteur de la chirurgie. Fondamentalement, c'est donc moins au niveau du discours qu'à celui du contexte que le bât blesse, et il semble que la boutade de Lazar Greenfield ait simplement réveillé une bombe qui couvait de longue date... et qui lui a - un peu injustement - explosé à la figure.L'histoire n'est pas sans en rappeler d'autres. Il n'est en effet pas rare qu'une remarque en apparence anodine froisse des susceptibilités dont on n'avait nullement conscience... et, à mon sens, la meilleure chose à faire dans ce cas de figure est d'affirmer haut et fort l'absence de toute mauvaise intention et de s'excuser pour le mal que l'on a causé bien malgré soi. Lazar Greenfield a malheureusement réagi d'une manière nettement plus égocentrique, opposant aux critiques une attitude outragée qui n'a fait que le déforcer davantage aux yeux de ses opposants. Un fort mauvais choix d'un point de vue stratégique : lorsqu'on est victime d'un malencontreux concours de circonstances, mieux vaut parfois mettre son égo en veilleuse, même si ce n'est pas forcément évident...