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Alors qu'elle avait stoppé ses études en 5e professionnelle et qu'elle ne disposait pas du brevet d'infirmière A2, la prévenue était parvenue à se faire engager par le CHR Val de Sambre, en février 2008, en présentant un diplôme fabriqué de toutes pièces. Elle avait presté durant 8 mois, donnant satisfaction à ses employeurs, qui avaient d'ailleurs décidé de l'engager sous contrat à durée indéterminée. C'est alors que le directeur de l'hôpital s'était aperçu de la supercherie. Le faux diplôme était en effet constellé de fautes d'orthographe et de syntaxe, imprimé sur un vulgaire papier et estampillé d'un cachet fantasque. Licenciée sur le champ, Anna-Laurence avait fait l'objet d'une plainte de la Communauté française qui réclamait le trop perçu entre le salaire d'infirmière et celui d'aide-soignante, soit 3.444 euros. A l'audience, la prévenue a reconnu les faits, expliquant qu'elle avait agi afin de trouver un emploi et de remédier aux difficultés financières de son couple. Elle a depuis lors obtenu le diplôme d'aide-soignante et remboursé la Communauté française. Son avocate, Me Carlier, a sollicité la suspension du prononcé, ce à quoi le parquet n'est pas opposé. Jugement le 22 mars. Belga