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Concrètement, le CHU de Liège a développé depuis les années 90 une technique d'expectorations ("induced sputum") par l'inhalation par le patient d'un liquide salé durant une vingtaine de minutes. L'analyse des cellules présentes dans les échantillons d'expectorations permet ensuite d'identifier le phénotype asthmatique et d'ainsi mieux identifier le type d'asthme dont souffre le patient. L'asthme peut ainsi être "éosinophilique" (40% des cas), "paucigranulocytique" (40%), "neutrophilique" (15%), ou encore de type "mixte (éosinophiles + neutrophiles, 5% des cas). Cette identification permet au pneumologue de choisir le traitement de fond le plus approprié. Cette technique du "sputum" exige toutefois du temps. "Les pneumologues liégeois ont alors cherché une autre méthode plus rapide et moins coûteuse pour caractériser les différents asthmes", explique le CHU. "Ils ont découvert de nouveaux biomarqueurs, quatre composés organiques volatils exhalés (COV's) associés à chaque phénotype de la maladie." "Nous passons maintenant le main aux bio-ingénieurs et aux spin-off car derrière les résultats de cette étude, il y a un réel potentiel de développement pour un appareil de mesure de l'air exhalé", conclut le Pr. Renaud Louis, chef du service de Pneumologie du CHU de Liège, cité dans le communiqué. "Une sorte d'éthylotest qui permettrait de doser les COV's directement à la bouche du patient asthmatique pour caractériser son profil inflammatoire." La recherche a été menée en collaboration avec l'université néerlandaise de Maastricht.