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"Dans le contexte actuel de pénurie de médecins, il est capital d'objectiver nos besoins", a commenté la ministre. "Cela nous permettra d'avoir nos propres chiffres et de mieux connaître nos besoins de terrain", a-t-elle indiqué en réponse à une question de la députée Alda Greoli (cdH) en commission du Parlement. Des contacts ont déjà été pris avec l'Académie royale de médecine pour déterminer la composition ainsi que la méthodologie de travail de cette future commission de planification francophone. L'objectif de Mme Glatigny est de la voir naître sous cette législature (2019-2024, ndlr), a-t-elle précisé. A l'heure actuelle, la planification médicale relève du niveau fédéral, lequel détermine le nombre de numéros Inami qu'il attribuera aux nouveaux praticiens tant en Flandre qu'en Wallonie et à Bruxelles. Mais le régime donne lieu de longue date à de vives tensions politiques entre nord et sud du pays, la Flandre accusant la FWB de ne pas respecter les quotas fédéraux. En octobre dernier, la nouvelle majorité flamande N-VA-Open Vld-CD&V avait créé la surprise en annonçant son intention de créer sa propre commission de planification "pour déterminer les besoins flamands en soins de santé", et définir ainsi elle-même le nombre d'étudiants flamands admis en médecine et dentisterie. Fin décembre dernier, elle était passée à l'acte en décidant que 1.276 étudiants en médecine et 180 en sciences dentaires seraient autorisés à entamer leurs études en septembre prochain, un nombre dans les deux cas plus élevé que le quota fixé par le gouvernement fédéral, soit respectivement 929 et 136 étudiants. "Je veillerai à ce que la Fédération Wallonie-Bruxelles ne soit pas pénalisée par cette augmentation de numéros Inami pour la Flandre", a encore assuré mardi Mme Glatigny devant les députés. "Je vais plaider au niveau fédéral pour que le nombre de numéros Inami soit suffisant pour nos étudiants".