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Répondant à un conseil provincial l'interrogeant sur l'organisation de consultations par un spécialiste dans le cabinet d'un médecin généraliste, le Conseil national constate qu'au cours des dernières décennies, la pratique et les structures au sein de la première et de la deuxième ligne ont fortement évolué. "Alors que les pratiques "solos" étaient largement dominantes jadis, les conventions de collaboration entre médecins généralistes et spécialistes ainsi qu'entre médecins et autres professionnels de la santé, tant en première qu'en deuxième ligne, sont maintenant de mieux en mieux intégrées. Les pratiques pluridisciplinaires en milieu hospitalier ou en dehors sont fréquentes et représentent une plus-value tant pour le médecin que pour le patient. En outre, les interactions entre les médecins sont plus fortes et plus nombreuses entre la première et la deuxième ligne, ce qui contribue à une qualité plus élevée des soins."L'Ordre des médecins considère que l'organisation de consultations par un spécialiste ou un autre professionnel des soins de santé au sein de la même infrastructure peut représenter un plus pour la qualité des soins destinés au patient pour autant que la déontologie soit respectée.Le Conseil national rappelle qu'il ne peut en aucune façon être porté atteinte aux intérêts du patient et quelques règles du Code de déontologie médicale. "Des garanties doivent être données en matière de libre choix du médecin, d'indépendance du médecin, de protection du secret professionnel, d'assurance en responsabilité civile des médecins, de leurs remplaçants et de leur personnel. [...] Toute forme de commercialisation de la médecine, de collusion directe ou indirecte, de dichotomie et de surconsommation est exclue ; [...]"Le nouvel avis remplace celui pris en 1976 par le Conseil national. Il y a près de 40 ans, l'Ordre estimait "qu'afin d'éviter tout danger de collusion entre médecins au préjudice des patients, un médecin spécialiste ne peut effectuer des consultations dans le cabinet d'un médecin généraliste."C'est aux conseils provinciaux de veiller à une pratique et collaboration déontologiquement correctes des médecins. .