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Le médecin a attiré l'attention de l'Office des étrangers lorsqu'il est apparu que quatorze de ses patients avaient présenté une attestation certifiant qu'ils souffraient d'un trouble de stress post-traumatique. Ces documents ne présentaient pas seulement de grosses similitudes mais se fondaient également sur les mêmes données."Il est également étrange de constater que le prévenu, qui travaille à Bruxelles et à Bertrix, avait des clients de Charleroi et de Tongres", ajoute le parquet. "Ses diagnostics ont été jugés exagérés dans la plupart des cas par le médecin contrôle de l'Office des étrangers."La défense ne partage quant à elle pas ce point de vue. "Mon client est un psychiatre avec plus de cinquante ans d'expérience, un spécialiste du syndrome de stress", plaide son avocat. "Tous ses clients sont de plus des Russes originaires de Tchétchénie qui ont fui une région dans laquelle ils ont vécu un conflit armé pendant des années. Les médecins contrôle de l'Office des étrangers sont le plus souvent des généralistes qui n'ont aucune expérience dans ce domaine et qui n'ont jamais rencontré ces patients. D'où puisent-ils l'autorité de remettre le travail de mon client en question? Ils sont seulement là pour faire en sorte que l'Office des étrangers régularise le moins de cas possible sur base médicale", estime la défense.Le jugement sera rendu le 23 avril.