En avril dernier, une série de mesures ont été prises concernant le Plan tabac par les partis du gouvernement, qui devaient être discutées au cours d'un "échange de vues", ce mardi 8 novembre en commission Santé. Els Cleemput, porte-parole de Maggie De Block affirmait la veille qu'"il n'y a rien de nouveau. Il s'agit de mesures que le CD&V a votées aussi", faisant sans doute référence au débat agitant les rangs du CD&V face à la politique de Maggie De Block.

Ce week-end, en effet,la ministre de la Santé et Nathalie Muylle, députée CD&V, s'interpellaient réciproquement dans la presse flamande, la première affirmant ne pas souhaiter interdire la vente d'alcool dans les magasins des pompes à essence et les magasins de nuit, pour éviter davantage de faillites. La députée CD&V reprochait alors à la ministre de faire passer la santé des citoyens après l'économie.

Les partis d'opposition ont semble-t-il embrayé sur cette air lors des discussions à la Chambre, hier en Commission Santé. "Votre première responsabilité est d'endosser le costume de ministre de la Santé", a remarqué Catherine Fonck (cdH) qui juge le plan tabac "maigrichon", "privilégiant les intérêts du marché" et faisant " tout pour reporter les mesures fortes."

L'objectif de la ministre de la Santé est de ramener le nombre de fumeurs à 17% en 2018, soit 10% de moins qu'en 2013, date de la dernière Enquête santé. Mais s'agit-il d'un objectif réaliste ?

Le plan prévoit une augmentation des accises, censée limiter la demande. "Il s'agit d'une augmentation de 25% en 5 ans", a ajouté la ministre.

Un meilleur remboursement du sevrage est prévu - "un élément positif", selon Muriel Gerkens (Ecolo), présidente de la commission Santé, qui estimait par ailleurs, au sortir de cet échange de vues que "ce plan est très faible et la ministre de la Santé continue de privilégier les lobbies du tabac."

Concernant l'instauration du paquet neutre, Maggie De Block s'est dit prête à franchir les étapes nécessaires à l'instauration d'un tel paquet de cigarettes neutre sous cette législature. Mais la ministre souhaite d'abord prendre connaissance des effets de ces mesures en France et au Royaume-Uni, où le paquet neutre a été introduit en mai 2016, et elle attend le résultat des affaires judiciaires en cours. "S'il apparaît que c'est une bonne affaire, on prendra encore sous cette législature des initiatives nécessaires", a affirmé la ministre.

Une temporisation qui a contrarié les parlementaires Ecolo, cdH mais également CD&V. "Vous ne dites plus: je ne veux pas mais on verra plus tard. Vous reculez pour ne pas avancer; ce n'est pas acceptable", a souligné Catherine Fonck (cdH). "Que l'on arrête de dire qu'il faut faire des études et évaluer ce qui se fait dans d'autres pays", a renchéri Muriel Gerkens (Ecolo).

"C'est le monde à l'envers", expliquait Muriel Gerkens avant la tenue de la commission Santé. Elle dit regretter l'attitude attentiste de la ministre et de la majorité. "Il n'y a pas de débat possible. On s'accorde sur un texte minimaliste. Des amendements sont déposés mais il n'y a pas de débat, pas vraiment moyen d'arriver à un compromis. On participe à des échanges de vues au sujet de propositions déposées par les parlementaires, et puis on attend les mesures."

"C'est de l'inédit en commission Santé", ajoute la parlementaire, qui regrette le manque d'ambition des mesures de la ministre. "Pour le tabac comme pour l'alcool, les membres parlementaires de la majorité n'osent pas passer à l'acte, fournir un vrai travail parlementaire." "Il n'y a pas de véritable prise de responsabilité".

Le souhait d'interdiction totale de la publicité, de la vente dans les automates et aux moins de 18 ans n'a pas été pris en compte, et l'interdiction des arômes a été reportée en 2020.

Fin octobre, la discussion du plan alcool a été reportée à la prochaine CIM (conférence interministérielle) en mars 2017, faute de parvenir à un accord entre membres du gouvernement. Tous ces atermoiements ne facilitent pas bien entendu, la mise en oeuvre des politiques transversales.

En avril dernier, une série de mesures ont été prises concernant le Plan tabac par les partis du gouvernement, qui devaient être discutées au cours d'un "échange de vues", ce mardi 8 novembre en commission Santé. Els Cleemput, porte-parole de Maggie De Block affirmait la veille qu'"il n'y a rien de nouveau. Il s'agit de mesures que le CD&V a votées aussi", faisant sans doute référence au débat agitant les rangs du CD&V face à la politique de Maggie De Block. Ce week-end, en effet,la ministre de la Santé et Nathalie Muylle, députée CD&V, s'interpellaient réciproquement dans la presse flamande, la première affirmant ne pas souhaiter interdire la vente d'alcool dans les magasins des pompes à essence et les magasins de nuit, pour éviter davantage de faillites. La députée CD&V reprochait alors à la ministre de faire passer la santé des citoyens après l'économie. Les partis d'opposition ont semble-t-il embrayé sur cette air lors des discussions à la Chambre, hier en Commission Santé. "Votre première responsabilité est d'endosser le costume de ministre de la Santé", a remarqué Catherine Fonck (cdH) qui juge le plan tabac "maigrichon", "privilégiant les intérêts du marché" et faisant " tout pour reporter les mesures fortes."L'objectif de la ministre de la Santé est de ramener le nombre de fumeurs à 17% en 2018, soit 10% de moins qu'en 2013, date de la dernière Enquête santé. Mais s'agit-il d'un objectif réaliste ?Le plan prévoit une augmentation des accises, censée limiter la demande. "Il s'agit d'une augmentation de 25% en 5 ans", a ajouté la ministre. Un meilleur remboursement du sevrage est prévu - "un élément positif", selon Muriel Gerkens (Ecolo), présidente de la commission Santé, qui estimait par ailleurs, au sortir de cet échange de vues que "ce plan est très faible et la ministre de la Santé continue de privilégier les lobbies du tabac." Concernant l'instauration du paquet neutre, Maggie De Block s'est dit prête à franchir les étapes nécessaires à l'instauration d'un tel paquet de cigarettes neutre sous cette législature. Mais la ministre souhaite d'abord prendre connaissance des effets de ces mesures en France et au Royaume-Uni, où le paquet neutre a été introduit en mai 2016, et elle attend le résultat des affaires judiciaires en cours. "S'il apparaît que c'est une bonne affaire, on prendra encore sous cette législature des initiatives nécessaires", a affirmé la ministre. Une temporisation qui a contrarié les parlementaires Ecolo, cdH mais également CD&V. "Vous ne dites plus: je ne veux pas mais on verra plus tard. Vous reculez pour ne pas avancer; ce n'est pas acceptable", a souligné Catherine Fonck (cdH). "Que l'on arrête de dire qu'il faut faire des études et évaluer ce qui se fait dans d'autres pays", a renchéri Muriel Gerkens (Ecolo)."C'est le monde à l'envers", expliquait Muriel Gerkens avant la tenue de la commission Santé. Elle dit regretter l'attitude attentiste de la ministre et de la majorité. "Il n'y a pas de débat possible. On s'accorde sur un texte minimaliste. Des amendements sont déposés mais il n'y a pas de débat, pas vraiment moyen d'arriver à un compromis. On participe à des échanges de vues au sujet de propositions déposées par les parlementaires, et puis on attend les mesures." "C'est de l'inédit en commission Santé", ajoute la parlementaire, qui regrette le manque d'ambition des mesures de la ministre. "Pour le tabac comme pour l'alcool, les membres parlementaires de la majorité n'osent pas passer à l'acte, fournir un vrai travail parlementaire." "Il n'y a pas de véritable prise de responsabilité".Le souhait d'interdiction totale de la publicité, de la vente dans les automates et aux moins de 18 ans n'a pas été pris en compte, et l'interdiction des arômes a été reportée en 2020.Fin octobre, la discussion du plan alcool a été reportée à la prochaine CIM (conférence interministérielle) en mars 2017, faute de parvenir à un accord entre membres du gouvernement. Tous ces atermoiements ne facilitent pas bien entendu, la mise en oeuvre des politiques transversales.