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Actuellement, la phase 1B prévoit que 50% des lits en soins intensifs soient réservés aux patients atteints du coronavirus. Certains hôpitaux wallons et bruxellois ont cependant déjà franchi le pas vers le 2A (réserver 60% de la capacité des soins intensifs pour faire face à l'afflux de patients Covid). Le Comité Hospital &Transport Surge Capacity entend dès lors "anticiper de manière proactive ce besoin inévitable", et il est demandé aux hôpitaux de porter leur capacité Covid à celle prévue par la phase 2A d'ici le 2 novembre.Ce passage à la phase 2A est généralisée en raison de l'augmentation exponentielle des chiffres d'hospitalisation et le fait que le nombre de lits réservés en phase 1B sera probablement dépassé lors des chiffres nationaux consolidés du mercredi 28 octobre."On demande aux hôpitaux de réduire divers éléments des soins réguliers pour le Covid", explique Erika Vlieghe. La décision a été prise "avec une douleur au coeur, mais la situation nous y oblige".Plusieurs hôpitaux ont déjà réduit leurs activités programmées et cherchent des solutions pour faire face à la saturation des lits de soins intensifs. Le 21 octobre, le Réseau hospitalier public de la Province de Liège a transféré cinq patients Covid soins intensifs vers des hôpitaux des provinces voisines. Deux patients du CHR de la Citadelle ont été transférés, un à l'hôpital de Tongres et un à l'hôpital de Tirlemont. Un patient de la Clinique André Renard et un patient du CHU de Liège ont été transférés à l'UZ Leuven. Un patient du CHR de Verviers a été transféré à l'hôpital de Hasselt.En province du Luxembourg, les hôpitaux de Vivalia comptent déjà passer en phase 2A le 28 octobre prochain. "Nous préférons anticiper par rapport à la situation que nous percevons dans les chiffres", précise Yves Bernard, directeur général de Vivalia. Outre une création de lits supplémentaires, l'organisation hospitalière va être revue en vue du passage à la prochaine phase en une semaine, ce qui implique notamment une réaffectation de personnel infirmier vers les soins intensifs et des reports d'intervention pour l'activité opératoire considérée comme non-essentielle. Les consultations sont, par contre, à ce stade maintenues dans les hôpitaux.Au CHU de Liège, Julien Compère a déjà pris des contacts avec les autorités allemandes pour leur demander si leurs hôpitaux pourraient accueillir des patients belges. L'administrateur délégué ne cache pas que la situation est préoccupante, principalement la difficulté de mobiliser du personnel pour les nouvelles unités et USI Covid, "déjà fortement éprouvé par la première vague." Au Groupe Jolimont, la direction médicale a mis sur pied une initiative originale d'écolage entre les médecins de différentes spécialités pour augmenter les effectifs médicaux mobilisables pour les patients Covid. V.C. (avec Belga)