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"Les firmes pharmaceutiques n'ont mené aucune étude de sûreté critique et les autorités ne le demandent pas depuis trop longtemps." Les professionnels étaient enthousiastes lorsque le médicament dénommé "incretine mimetica" est arrivé sur le marché. Ce nouveau groupe de médicaments est destiné aux patients atteints du diabète de type 2. Le "British Medical Journal" se réfère à quelques études qui établissent une liaison entre la prise de ce médicament et un risque accru de cancer du pancréas.En Belgique, une dizaine de milliers de personnes prennent des médicaments de marque telles Byetta, Janumet et Januvia. "10 à 20% de mes patients diabétiques prennent de l'incretine mimetica", explique Luc Van Gaal, chef du service endocrinologie de l'UZ Anvers.Les agences du médicament américaine et européenne ont annoncé qu'elles allaient enquêter quant aux risques que représentent ces médicaments.Luc Van Gaal espère cependant que les médicaments ne perdront pas leur autorisation après une nouvelle analyse coûts-bénéfices. "Ils fonctionnent très bien chez beaucoup de patients. De plus, ils sont également actifs contre d'autres maladies." Selon Chantal Mathieu, professeur d'endocrinologie à l'UZ Leuven et experte pour l'agence européenne des médicaments, les avantages de l'incretine mimetica continueront d'avoir la préséance sur les risques. "Nous parlons d'une possible augmentation minime de risques du cancer", indique-t-elle. "Il ne faut pas devenir hystérique."