A côté de leur évaluation de l'impact de la pandémie sur les finances hospitalières, les auteurs de l'étude Maha ont également présenté, comme d'habitude, les chiffres-clés de l'année passée.
"E n 2019, nous constatons une augmentation des admissions dans les hôpitaux généraux et une diminution des journées réalisées. C'est une tendance que nous observons depuis quelques années. Les durées de séjour continuent de réduire. De 4,6 jours à 4,4 jours pour les lits C et D entre 2018 et 2019. L'encadrement du personnel reste constant. On est à plus ou moins 12 ETP par 100 admissions. Malgré la réduction de la durée de séjour, l'encadrement reste identique. Une évolution qui met le personnel soignant sous pression puisque les durées de séjour se réduisent", expliquent les auteurs de l'étude Maha.
En 2019, le chiffre d'affaires des hôpitaux généraux et universitaires a continué à croître de 5%, pour atteindre 16,13 milliards. "Cette croissance s'explique par l'augmentation de deux sources de revenus: les produits pharmaceutiques (3,08 milliards, + 11,4%) et les honoraires (6,57 milliards + 4,4%). La pharmacie prend un poids relatif de plus en plus important. En 2019, c'est 19% du chiffre d'affaires de l'hôpital. En 2015, la pharmacie ne représentait encore que 15%" "Cela fait trois ans que les produits pharmaceutiques augmentent de 10%", précise Arnaud Dessoy .
En 2019, les dépenses hospitalières qui ont augmenté le plus sont les achats de produits pharmaceutiques et les rétributions du corps médical. "Ces dépenses évoluent de la même façon que les recettes liées aux produits pharmaceutiques et aux honoraires. Au niveau des honoraires, l'augmentation s'expliquerait par l'augmentation de l'activité médicale", explique Bernard Michaux.
L'étude Maha 2019 révèle que les rémunérations du personnel restent sous contrôle. La légère augmentation est liée principalement à l'indexation des salaires.
En 2019, le résultat d'exploitation des hôpitaux généraux s'est élevé à 102 millions, soit une hausse de 11 millions par rapport à 2018. "Il faut noter qu'en 2019, l'État fédéral n'a pas pris de mesures particulières vis-à-vis des hôpitaux", souligne Bernard Michaux.
Les résultats courants passent de 30 millions en 2018 à 78 millions en 2019, de 0,20% à 0,48% du chiffre d'affaires. L'année passée, deux hôpitaux sur trois présentaient un résultat courant positif. 30 hôpitaux sur 87 sont dans le rouge.
"Les services médico-techniques et la pharmacie contribuent encore plus que les années précédentes aux résultats positifs de l'hôpital", pointe Bernard Michaux. "En clair, le déficit des services hospitaliers est renfloué par la pharmacie et les services médico-techniques. L'écart continue de s'accentuer."
Le free-flow des hôpitaux représente un tiers de leur cash-flow, qui s'élève à un milliard d'euros. Cet argent permet aux institutions d'auto-financer leurs investissements. Un cinquième des hôpitaux généraux ont un cash-flow insuffisant.
"La solvabilité reste stable. Nous constatons des différences régionales. En Wallonie et à Bruxelles, les hôpitaux ont une moins bonne solvabilité qu'en Flandre. Le taux d'endettement est en moyenne de 36%, 32% en Flandre, de 42% en Wallonie et de 41% à Bruxelles", ajoute Bernard Michaux. "Le taux d'endettement des hôpitaux risque d'augmenter dans les prochaines années parce qu'ils vont réaliser, principalement en Wallonie, d'importants projets immobiliers. Il faudra y être attentif. Certains hôpitaux pourraient présenter des taux d'endettement de 50% à 60%. Ce qui est élevé." "Dans le nouveau système de financement des infrastructures hospitalières wallonne, une rubrique a été ajoutée dans le budget des hôpitaux. En 2019, cela représentait plus ou moins 40 millions d'euros. Cette part va augmenter à l'avenir", ajoute Arnaud Dessoy.
"E n 2019, nous constatons une augmentation des admissions dans les hôpitaux généraux et une diminution des journées réalisées. C'est une tendance que nous observons depuis quelques années. Les durées de séjour continuent de réduire. De 4,6 jours à 4,4 jours pour les lits C et D entre 2018 et 2019. L'encadrement du personnel reste constant. On est à plus ou moins 12 ETP par 100 admissions. Malgré la réduction de la durée de séjour, l'encadrement reste identique. Une évolution qui met le personnel soignant sous pression puisque les durées de séjour se réduisent", expliquent les auteurs de l'étude Maha. En 2019, le chiffre d'affaires des hôpitaux généraux et universitaires a continué à croître de 5%, pour atteindre 16,13 milliards. "Cette croissance s'explique par l'augmentation de deux sources de revenus: les produits pharmaceutiques (3,08 milliards, + 11,4%) et les honoraires (6,57 milliards + 4,4%). La pharmacie prend un poids relatif de plus en plus important. En 2019, c'est 19% du chiffre d'affaires de l'hôpital. En 2015, la pharmacie ne représentait encore que 15%" "Cela fait trois ans que les produits pharmaceutiques augmentent de 10%", précise Arnaud Dessoy .En 2019, les dépenses hospitalières qui ont augmenté le plus sont les achats de produits pharmaceutiques et les rétributions du corps médical. "Ces dépenses évoluent de la même façon que les recettes liées aux produits pharmaceutiques et aux honoraires. Au niveau des honoraires, l'augmentation s'expliquerait par l'augmentation de l'activité médicale", explique Bernard Michaux. L'étude Maha 2019 révèle que les rémunérations du personnel restent sous contrôle. La légère augmentation est liée principalement à l'indexation des salaires. En 2019, le résultat d'exploitation des hôpitaux généraux s'est élevé à 102 millions, soit une hausse de 11 millions par rapport à 2018. "Il faut noter qu'en 2019, l'État fédéral n'a pas pris de mesures particulières vis-à-vis des hôpitaux", souligne Bernard Michaux. Les résultats courants passent de 30 millions en 2018 à 78 millions en 2019, de 0,20% à 0,48% du chiffre d'affaires. L'année passée, deux hôpitaux sur trois présentaient un résultat courant positif. 30 hôpitaux sur 87 sont dans le rouge. "Les services médico-techniques et la pharmacie contribuent encore plus que les années précédentes aux résultats positifs de l'hôpital", pointe Bernard Michaux. "En clair, le déficit des services hospitaliers est renfloué par la pharmacie et les services médico-techniques. L'écart continue de s'accentuer."Le free-flow des hôpitaux représente un tiers de leur cash-flow, qui s'élève à un milliard d'euros. Cet argent permet aux institutions d'auto-financer leurs investissements. Un cinquième des hôpitaux généraux ont un cash-flow insuffisant. "La solvabilité reste stable. Nous constatons des différences régionales. En Wallonie et à Bruxelles, les hôpitaux ont une moins bonne solvabilité qu'en Flandre. Le taux d'endettement est en moyenne de 36%, 32% en Flandre, de 42% en Wallonie et de 41% à Bruxelles", ajoute Bernard Michaux. "Le taux d'endettement des hôpitaux risque d'augmenter dans les prochaines années parce qu'ils vont réaliser, principalement en Wallonie, d'importants projets immobiliers. Il faudra y être attentif. Certains hôpitaux pourraient présenter des taux d'endettement de 50% à 60%. Ce qui est élevé." "Dans le nouveau système de financement des infrastructures hospitalières wallonne, une rubrique a été ajoutée dans le budget des hôpitaux. En 2019, cela représentait plus ou moins 40 millions d'euros. Cette part va augmenter à l'avenir", ajoute Arnaud Dessoy.