Les hôpitaux belges se dirigent à grande vitesse vers une " saturation de leurs capacités ". Ceux qui ne travaillent pas dans un hôpital n'imaginent probablement pas ce qui, en pratique, se cache derrière cette expression.
Dans un hôpital saturé, les soignants n'auront plus la possibilité de s'occuper correctement des patients. Si vous avez la malchance d'y être admis, vous ne serez pas certain qu'une infirmière puisse venir immédiatement à votre secours quand vous activerez la sonnette de détresse. Des procédures de sécurité essentielles devront parfois être négligées, ce qui vous exposera à des erreurs de médicaments et à des infections. Il faudra parfois renoncer à gérer votre douleur, à faire votre toilette, à vous apporter une panne ou simplement à prendre quelques minutes pour vous réconforter, alors qu'il s'agit de gestes d'humanité fondamentaux.
Dans un hôpital saturé, votre temps d'attente aux urgences explosera. Si vous développez un cancer, il ne sera peut-être pas dépisté ou opéré à temps. Si vous souffrez d'une maladie mentale ou d'autres maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension, un moins bon suivi vous mettra en danger.
Dans un hôpital saturé, il n'y aura pas de soins intensifs pour tout le monde. Il faudra attendre qu'un patient décède pour disposer d'un lit de réanimation. Des médecins devront choisir entre deux patients qui auront un besoin vital de ce lit. La capacité des chambres funéraires sera dépassée, ce qui empêchera de maintenir la dignité du traitement des défunts.
Dans un hôpital saturé, il n'y aura pas de soins intensifs pour tout le monde
Dans nos hôpitaux saturés, nos collègues de tous les métiers, de tous les services, épuiseront leurs dernières forces pour limiter les dégâts, pour sauver tous ceux que l'on pourra sauver. Mais discrètement, derrière nos masques, nous pleurerons en assistant au désastre et en nous demandant pourquoi nous ne sommes pas parvenus ensemble à éviter cela.
Or, pour que des mesures adéquates soient adoptées et surtout respectées, il est essentiel que chacun mesure la gravité de la situation et observe strictement les mesures permettant de limiter voire de stopper la propagation du virus.
Sans mesures beaucoup plus fortes que celles prises jusqu'à ce jour, les hôpitaux ne s'en sortiront pas.
François Burhin, Directeur général, Centre hospitalier EPICURA ASBL,
Stéphan Mercier, Directeur général, Pôle hospitalier Jolimont,
Jean-Claude Dormont, Directeur général, Centre hospitalier universitaire de Tivoli
Stéphane Olivier, Directeur général Centre hospitalier universitaire Ambroise Paré
Dans un hôpital saturé, les soignants n'auront plus la possibilité de s'occuper correctement des patients. Si vous avez la malchance d'y être admis, vous ne serez pas certain qu'une infirmière puisse venir immédiatement à votre secours quand vous activerez la sonnette de détresse. Des procédures de sécurité essentielles devront parfois être négligées, ce qui vous exposera à des erreurs de médicaments et à des infections. Il faudra parfois renoncer à gérer votre douleur, à faire votre toilette, à vous apporter une panne ou simplement à prendre quelques minutes pour vous réconforter, alors qu'il s'agit de gestes d'humanité fondamentaux. Dans un hôpital saturé, votre temps d'attente aux urgences explosera. Si vous développez un cancer, il ne sera peut-être pas dépisté ou opéré à temps. Si vous souffrez d'une maladie mentale ou d'autres maladies chroniques comme le diabète et l'hypertension, un moins bon suivi vous mettra en danger. Dans un hôpital saturé, il n'y aura pas de soins intensifs pour tout le monde. Il faudra attendre qu'un patient décède pour disposer d'un lit de réanimation. Des médecins devront choisir entre deux patients qui auront un besoin vital de ce lit. La capacité des chambres funéraires sera dépassée, ce qui empêchera de maintenir la dignité du traitement des défunts. Dans nos hôpitaux saturés, nos collègues de tous les métiers, de tous les services, épuiseront leurs dernières forces pour limiter les dégâts, pour sauver tous ceux que l'on pourra sauver. Mais discrètement, derrière nos masques, nous pleurerons en assistant au désastre et en nous demandant pourquoi nous ne sommes pas parvenus ensemble à éviter cela. Or, pour que des mesures adéquates soient adoptées et surtout respectées, il est essentiel que chacun mesure la gravité de la situation et observe strictement les mesures permettant de limiter voire de stopper la propagation du virus. Sans mesures beaucoup plus fortes que celles prises jusqu'à ce jour, les hôpitaux ne s'en sortiront pas. François Burhin, Directeur général, Centre hospitalier EPICURA ASBL, Stéphan Mercier, Directeur général, Pôle hospitalier Jolimont,Jean-Claude Dormont, Directeur général, Centre hospitalier universitaire de Tivoli Stéphane Olivier, Directeur général Centre hospitalier universitaire Ambroise Paré