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Les différents niveaux de pouvoir ont lancé mardi un appel à projets pilotes pour mieux intégrer les soins de santé des malades chroniques. Les ministres de la Santé fédérale, wallon, bruxellois et flamand ont présenté à la presse cette réforme des soins pour les maladies chroniques. En Belgique, quelque 2,5 millions de personnes, soit près d'un Belge sur quatre, sont atteintes d'une maladie longue durée, d'une affection ou d'un handicap, et un million d'entre-elles sont reconnues comme malades chroniques par l'Inami. Ce chiffre va croissant avec le vieillissement de la population.Afin de favoriser cette évolution, tous les ministres de la Santé, tant au niveau fédéral qu'au niveau des entités fédérées, se sont entendus pour ouvrir un appel à projet en ce sens auprès des prestataires de soins, des organisations de soins et de bien-être.Les ministres De Block, Prévot, Gosuin et Vandeurzen ont mis l'accent particulièrement sur les points suivants:1. Des initiatives axées sur le patient. "L'organisation des soins doit être adaptée au patient et il est important que le patient soit alors suffisamment informé afin que non seulement ses connaissances, mais aussi ses capacités soient renforcées. Parallèlement à cela, les aidants proches doivent être impliqués dans la prise en charge et soutenus."2. Une collaboration multidisciplinaire. "Lorsque les différents prestataires de soins d'un patient collaborent, la transition d'une hospitalisation vers des soins à domicile se déroule sans aucun problème par exemple. Le patient y gagne et des coûts inutiles peuvent ainsi être épargnés. L'accès au dossier médical électronique du patient est essentiel dans ce cas-ci."3. La maîtrise de la qualité des soins. "Les différents prestataires de soins doivent savoir à quoi ressemble un processus de soins optimal avant de pouvoir répondre aux besoins d'un malade chronique. Il est important qu'ils veillent à la qualité des soins et à la qualité de vie du patient. Une évaluation permanente de la satisfaction du patient et de la qualité des soins de santé est prévue dans ce cadre."4. L'attractivité de la profession. "Les prestataires de soins et d'aide doivent pouvoir compter sur un encadrement adéquat, notamment grâce à l'organisation de formations. Le but est d'arriver à collaborer au travers des différents groupes de professions. Ainsi, les prestataires de soins réaliseront qu'il est important d'avoir une approche innovante et de voir le patient comme un partenaire en matière de soins."Les projets pilotes sélectionnés par un jury ad hoc devraient voir le jour d'ici deux ans, a-t-elle indiqué, espérant recevoir bon nombre de sollicitations de la part des acteurs du terrain partout en Belgique.Lire dossier complet dans le Jdm de vendredi.