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Ce doyen des médecins français en exercice consulte dans son cabinet de Chevilly-Larue (Val-de-Marne), sans rendez-vous. "Je travaillle deux matinées par semaine, de 7h30 à 14h30-15 heures. J'ai toujours aimé me lever tôt et cela permet à certains patients de venir me voir avant de partir travailler", confie-t-il à nos confrères du Quotidien du Médecin. " Ensuite, je fais beaucoup d'administratif car je pratique le tiers payant et j'ai beaucoup de patients sans papiers. Cela me prend autant de temps que les consultations elles-mêmes. En plus de 60 ans de pratique, je peux dire que l'informatique ne nous a pas délivrés de la paperasse, bien au contraire ! "" J'aimerais avoir moins de patients, mais nous sommes trois médecins pour 19.000 habitants et je suis le seul à recevoir sans rendez-vous... Je prends les trente premiers qui arrivent. Je continue pour les malades et pour garder une activité ", explique-t-il au Parisien. Le quotidien lui a consacré un long reportage retraçant sa vie, dont sa jeunesse et l'agression au couteau de sa première femme par un patient qui croyait, à tort, que le médecin ne l'avait pas reconnu comme handicapé et avait déversé sa colère sur sa femme.Outre sa pratique médicale, le Dr Chenay a été chercheur en physiologie et en neurosciences en France et à l'étranger. C'est une force de la nature et un indécrottable optimiste. Il encourage, via le Quotidien du médecin, ses jeunes confrères à continuer d'exercer : " Tant que le cerveau n'a pas de trous de mémoire, il faut continuer ! Je me sens en pleine forme, je suis utile et je me sens encore capable d'exercer. Et puis je me tiens au courant des évolutions du métier ". Une source d'inspiration pour le Dr Daniel Bacquelaine, confrère généraliste, et ministre des Pensions ?V.C.