La ministre fédérale de la Santé publique a promis que tous les étudiants actuellement aux études de médecine du côté francophone auraient bien un numéro Inami. Mais elle conditionne cette promesse à la mise en place d'un filtre juridiquement incontestable au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles et reconnaît qu'il faudra aller "pêcher" des numéros Inami sur les années ultérieures. "Cela veut dire que durant ces années-là, à chaque fois, il y aura un nombre plus réduit d'étudiants qui recevront un numéro (Inami), et cela pendant une période de 7 à 10 ans", a-t-elle déclaré à la VRT.

Victoire de la N-VA

D'autant plus réduit avec l'annonce du retour à la clé de répartition communautaire traditionnelle 60/40 offrant encore moins de numéros pour les francophones par rapport à la clé 56,5/43,5 proposée par la Commission de planification, s'appuyant apparemment sur une analyse plus objective.

Très EBM en général, la ministre De Block n'y a vu aucun inconvénient bien qu'au sein de son cabinet, on attendait les carabiniers de la N-VA. Le parti de Bart De Wever a immédiatement réagi, trouvant scandaleux qu'on récompense la cigale wallonne au détriment de la fourmi flamande qui depuis 20 ans trie ses futurs étudiants médecins sur le volet.

Or aujourd'hui, la N-VA a obtenu satisfaction.

Ce choix très politique de revenir à une clé plus pro-flamande ne facilite pas les choses. Après la suspension par le conseil d'Etat des quotas fédéraux précédents et de la sélection francophone après le 1er BAC, des rumeurs bruissaient que le ministre Marcourt se rangerait, de guerre lasse, à l'idée d'un examen d'entrée à la Flamande dans nos Facultés de médecine.

Pour quelques étudiants...

Apprenant le changement de paradigme quant à la clé, le ministre PS a toutefois dit son étonnement et rappelé l'absurdité d'un contingentement dans un contexte d'importation de médecins étrangers, son argument massue habituel.

Il faut donc attendre encore au moins jusqu'à la semaine prochaine pour espérer un accord De Block/Marcourt qui sera d'ailleurs soumis au conseil des ministres où siège la N-VA mais pas le PS.

Il est à espérer que notre ministre de l'Enseignement supérieur préférera la sécurité des étudiants plutôt qu'alimenter la bisbrouille entre partis de la majorité fédérale. Mais la chair est faible...

Le gouvernement Michel pourrait-il tomber pour quelques milliers d'étudiants francophones ? Impensable.

La ministre fédérale de la Santé publique a promis que tous les étudiants actuellement aux études de médecine du côté francophone auraient bien un numéro Inami. Mais elle conditionne cette promesse à la mise en place d'un filtre juridiquement incontestable au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles et reconnaît qu'il faudra aller "pêcher" des numéros Inami sur les années ultérieures. "Cela veut dire que durant ces années-là, à chaque fois, il y aura un nombre plus réduit d'étudiants qui recevront un numéro (Inami), et cela pendant une période de 7 à 10 ans", a-t-elle déclaré à la VRT.D'autant plus réduit avec l'annonce du retour à la clé de répartition communautaire traditionnelle 60/40 offrant encore moins de numéros pour les francophones par rapport à la clé 56,5/43,5 proposée par la Commission de planification, s'appuyant apparemment sur une analyse plus objective. Très EBM en général, la ministre De Block n'y a vu aucun inconvénient bien qu'au sein de son cabinet, on attendait les carabiniers de la N-VA. Le parti de Bart De Wever a immédiatement réagi, trouvant scandaleux qu'on récompense la cigale wallonne au détriment de la fourmi flamande qui depuis 20 ans trie ses futurs étudiants médecins sur le volet. Or aujourd'hui, la N-VA a obtenu satisfaction.Ce choix très politique de revenir à une clé plus pro-flamande ne facilite pas les choses. Après la suspension par le conseil d'Etat des quotas fédéraux précédents et de la sélection francophone après le 1er BAC, des rumeurs bruissaient que le ministre Marcourt se rangerait, de guerre lasse, à l'idée d'un examen d'entrée à la Flamande dans nos Facultés de médecine. Apprenant le changement de paradigme quant à la clé, le ministre PS a toutefois dit son étonnement et rappelé l'absurdité d'un contingentement dans un contexte d'importation de médecins étrangers, son argument massue habituel.Il faut donc attendre encore au moins jusqu'à la semaine prochaine pour espérer un accord De Block/Marcourt qui sera d'ailleurs soumis au conseil des ministres où siège la N-VA mais pas le PS. Il est à espérer que notre ministre de l'Enseignement supérieur préférera la sécurité des étudiants plutôt qu'alimenter la bisbrouille entre partis de la majorité fédérale. Mais la chair est faible...Le gouvernement Michel pourrait-il tomber pour quelques milliers d'étudiants francophones ? Impensable.