Le bacille de Koch a été découvert en 1882 mais cette maladie reste toujours un fléau malgré la découverte du vaccin BCG (bacille de Calmet et Guérin), a expliqué Jean-Paul Van Vooren, président du Fares. "La TB concerne donc tout le monde, quel que soit le statut social. Si on prend le tram avec un SDF atteint, on peut l'attraper. C'est une maladie extrêmement transmissible qui plus est par voie aérienne. Il faut donc guérir tout le monde si on veut empêcher quiconque de l'attraper."

S'adressant à un public partiellement profane, le Pr Van Vooren a toutefois rappelé la distinction entre l'infection (le malade souffre de la forme asymptomatique et bénigne de la maladie) et la TB active (environ 5% des patients souffrant de la forme "dormante").

Le patient frappé par le bacille de Koch (BK) peut, lui, développer une TB-UR (tuberculose ultra-transmissible) et multirésistante qui posera d'emblée des problèmes de traitement.

Tuberculose dans le monde

Généralement, l'incidence de la TB est proportionnelle à la pauvreté de la couverture sanitaire d'un pays. On dénombre plus de 10,4 millions de personnes infectées en 2015 dont 480.000 cas multi-résistants, un tiers porteurs du BK. 1,8 million en sont morts.

60% des cas sont concentrés dans les PVD soit l'Inde, l'Indonésie, le Pakistan, la Chine, le Nigéria et l'Afrique du Sud. "En Europe, l'ancienne URSS paie un lourd tribu en raison d'un système de soins de santé déficient. Idem dans les pays de l'Est pour les mêmes raisons. Dont beaucoup de patients multi-résistants."

En Belgique, l'incidence se limite à un peu moins de 1.000 cas en 2015 (988). Le mal se concentre dans les grandes villes sur toute la Belgique dont Bruxelles. La pauvreté et le brassage de population sont des facteurs déclenchants.

L'OMS a un grand plan : la quasi éradication de l'incidence de la TB d'ici 2035, soit "de réduire de 90% l'incidence de la tuberculose d'ici 2035 par rapport à 2015", explique le Pr Van Vooren.

Pour y arriver, il faut des tests de dépistage plus précoces, une réflexion au niveau des écoles et des prisons et aussi le maintien de l'expertise au niveau du corps médical qui pense désormais que "la tuberculose, cela ne nous concerne pas", regrette le Pr Van Vooren. Or "la prévalence faible de la maladie en Belgique s'explique par un très bon niveau de surveillance."

Comme le confirme Françoise Mascart, présidente du Laboratoire de vaccinologie et d'immunologie mucosale de la Fac de médecine de l'ULB, il faut aussi développer de nouveaux vaccins et de nouveaux traitements car le BCG ne suffit pas. Il protège essentiellement les petits enfants. Actuellement, de nouveaux vaccins en sont à différentes phases de développement sur l'homme. Ces tests cliniques sont extrêmement chronophages et coûteux. On estime à 600 millions d'euros les frais de recherche pour un seul vaccin...

Le bacille de Koch a été découvert en 1882 mais cette maladie reste toujours un fléau malgré la découverte du vaccin BCG (bacille de Calmet et Guérin), a expliqué Jean-Paul Van Vooren, président du Fares. "La TB concerne donc tout le monde, quel que soit le statut social. Si on prend le tram avec un SDF atteint, on peut l'attraper. C'est une maladie extrêmement transmissible qui plus est par voie aérienne. Il faut donc guérir tout le monde si on veut empêcher quiconque de l'attraper."S'adressant à un public partiellement profane, le Pr Van Vooren a toutefois rappelé la distinction entre l'infection (le malade souffre de la forme asymptomatique et bénigne de la maladie) et la TB active (environ 5% des patients souffrant de la forme "dormante"). Le patient frappé par le bacille de Koch (BK) peut, lui, développer une TB-UR (tuberculose ultra-transmissible) et multirésistante qui posera d'emblée des problèmes de traitement. Généralement, l'incidence de la TB est proportionnelle à la pauvreté de la couverture sanitaire d'un pays. On dénombre plus de 10,4 millions de personnes infectées en 2015 dont 480.000 cas multi-résistants, un tiers porteurs du BK. 1,8 million en sont morts.60% des cas sont concentrés dans les PVD soit l'Inde, l'Indonésie, le Pakistan, la Chine, le Nigéria et l'Afrique du Sud. "En Europe, l'ancienne URSS paie un lourd tribu en raison d'un système de soins de santé déficient. Idem dans les pays de l'Est pour les mêmes raisons. Dont beaucoup de patients multi-résistants." En Belgique, l'incidence se limite à un peu moins de 1.000 cas en 2015 (988). Le mal se concentre dans les grandes villes sur toute la Belgique dont Bruxelles. La pauvreté et le brassage de population sont des facteurs déclenchants. L'OMS a un grand plan : la quasi éradication de l'incidence de la TB d'ici 2035, soit "de réduire de 90% l'incidence de la tuberculose d'ici 2035 par rapport à 2015", explique le Pr Van Vooren.Pour y arriver, il faut des tests de dépistage plus précoces, une réflexion au niveau des écoles et des prisons et aussi le maintien de l'expertise au niveau du corps médical qui pense désormais que "la tuberculose, cela ne nous concerne pas", regrette le Pr Van Vooren. Or "la prévalence faible de la maladie en Belgique s'explique par un très bon niveau de surveillance."Comme le confirme Françoise Mascart, présidente du Laboratoire de vaccinologie et d'immunologie mucosale de la Fac de médecine de l'ULB, il faut aussi développer de nouveaux vaccins et de nouveaux traitements car le BCG ne suffit pas. Il protège essentiellement les petits enfants. Actuellement, de nouveaux vaccins en sont à différentes phases de développement sur l'homme. Ces tests cliniques sont extrêmement chronophages et coûteux. On estime à 600 millions d'euros les frais de recherche pour un seul vaccin...