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" Entre 4 à 9 semaines d'attente administrative pour une demande d'avortement : en Belgique, les filles et femmes qui n'ont pas accès aux soins de santé doivent entamer une procédure afin de bénéficier de l'Aide Médicale Urgente (AMU) et bénéficier d'une intervention financière du CPAS dans les frais médicaux d'une personne en séjour précaire en Belgique. Elles doivent parfois entrer en contact avec 6 à 8 prestataires de soins, obtenir une dizaine de rendez-vous et attendre 9 semaines avant d'avoir accès à une IVG prise en charge par le CPAS ", dénonce MDM. " Cette procédure qui conditionne l'accès aux soins de santé pour les personnes sans-papiers manque de clarté, comprend des contradictions et de nombreux obstacles. De plus, les délais imposés concernant l'IVG étant très courts (avant la fin de la 12e semaine de grossesse), les femmes et les prestataires doivent donc entreprendre une véritable course contre la montre afin de mettre un terme à la grossesse dans le délai légal. "De plus, certains CPAS collaborent avec un nombre trop limité de centres de planning familial. " Prenons l'exemple d'une commune où il y aurait 15 centres de planning familial pratiquant l'IVG, mais que le CPAS de cette commune n'est conventionné que avec deux d'entre eux.Si les deux centres conventionnés n'ont pas de disponibilité et qu'une femme doit donc se rendre dans un autre centre de planning familial, elle va devoir entamer une procédure administrative supplémentaire dans son CPAS afin d'avoir accès à une IVG dans cet autre centre", explique Céline Glorie, référente santé et droits sexuels et reproductifs pour Médecins du Monde.Faudra-t-il bientôt que les femmes sans-papiers avancent elles-mêmes le coût de l'avortement ?, se demande Sarah Melsens, chargée de plaidoyer pour Médecins du Monde.