À la veille de la Journée des aidants proches (21 juin), une étude des Mutualités libres menée auprès de 10.000 aidants proches révèle leurs défis au quotidien...
À la lumière de cette étude, les Mutualités libres - et Partenamut, dont elle fait partie - réclament des nouvelles mesures adaptées aux besoins des aidants proches, sous forme de quatre axes qui vise à une prise de conscience avec des actions concrètes "pour soutenir ces héros du quotidien peu visibles et souvent isolés."
Une communauté invisible
En Belgique, environ 12% de la population (un million de citoyens) prodiguent régulièrement de l'aide ou des soins informels à des personnes en perte d'autonomie, selon Sciensano et l'association 'Aidants Proches Bruxelles'. D'autres sources, comme la récente étude du European Institute for Gender Equality, estiment ce taux à environ 22,5% de la population (deux millions de citoyens).
"Partenamut est la première mutualité à avoir créé des avantages spécifiques destinés aux aidants proches afin de valoriser ce travail bénévole souvent sous-estimé", explique la mutuelle dans son communiqué. Et ce, même par les aidants proches eux-mêmes, dont beaucoup ne font pas les démarches pour obtenir ces avantages.
" De nombreuses personnes vivent leur accompagnement dans l'ombre ", explique Gladys Villey, directrice du département Care and Social de Partenamut. " Beaucoup ne se manifestent pas comme aidant proche et ne bénéficient donc pas du statut qui donne accès à un soutien psychosocial adapté et à des aides financières et matérielles. Il est primordial de faciliter la vie de ces héros du quotidien qui sont la manifestation même de la solidarité en action. Et cela implique aussi l'investissement d'autres acteurs. C'est pourquoi, en ce 21 juin, journée nationale de l'aidance, et alors que les négociations sont en cours pour établir les majorités politiques, il apparaît essentiel de partager les résultats de ces analyses. "
Une population fragile
Bien que les aidants proches soutiennent d'autres personnes, l'étude montre qu'ils sont plus vulnérables que la population générale, tant sur le plan socio-économique que de la santé.
L'étude révèle qu'ils sont en moyenne plus touchés par une maladie chronique, et ceci peu importe la tranche d'âge. La prévalence des affections chroniques est deux à trois fois plus élevée parmi les aidants proches de moins de 40 ans, en comparaison avec la population totale pour la même catégorie d'âge. La prévalence de la dépression ou d'usage chronique d'antidépresseurs (au moins 120 jours pendant l'année de reconnaissance du statut d'aidant proche) est aussi deux à trois fois plus fréquente que pour le reste de la population parmi les aidants de moins de 60 ans.
Sur le marché de l'emploi, les résultats de l'étude indiquent que les aidants proches font face à davantage de risques de non-emploi, de chômage et de précarité. Parmi les aidants reconnus entre 30 et 50 ans, 66% ont une activité professionnelle salariée ou d'indépendant, soit 15 points de pourcentage de moins que la population générale. Durant l'aidance, ils sont aussi plus nombreux que la population générale du même âge à être en invalidité ou au chômage, en particulier un chômage à temps plein.
Suite à cette étude, Partenamut et les Mutualités libres formulent des recommandations essentielles pour mieux soutenir les aidants proches:
-Faciliter l'octroi en suivant les demandes de simplification formulées lors de l'évaluation de la loi sur la reconnaissance des aidants proches dont, par exemple, simplifier et digitaliser la déclaration sur l'honneur ou réviser le seuil de dépendance;
-Accorder de meilleurs droits sociaux, comme par exemple une meilleure indemnisation ou flexibilité des congés thématiques d'aidants proches, et renforcer et diversifier l'offre de répit;
-Soutenir les programmes qui les accompagnent dans la compréhension de la maladie de leurs proches. Renforcer l'information et les actions proactives sur les droits des aidants, entre autres avec la collaboration des mutualités, et plus spécifiquement pour des publics plus vulnérables (jeunes aidants, situations de précarité, aidants de personnes avec des troubles cognitifs). Faciliter au maximum l'accès de l'aidant proche aux données de santé du proche (sous réserve du consentement du proche aidé).
-Développer un plan d'action interfédéral pour améliorer la qualité de vie des aidants proches. Développer une politique de prévention santé par le développement des compétences et offrir un accompagnement particulier lorsqu'ils sont en voie de réintégration professionnelle suite à une incapacité de travail de longue durée.
À la lumière de cette étude, les Mutualités libres - et Partenamut, dont elle fait partie - réclament des nouvelles mesures adaptées aux besoins des aidants proches, sous forme de quatre axes qui vise à une prise de conscience avec des actions concrètes "pour soutenir ces héros du quotidien peu visibles et souvent isolés."En Belgique, environ 12% de la population (un million de citoyens) prodiguent régulièrement de l'aide ou des soins informels à des personnes en perte d'autonomie, selon Sciensano et l'association 'Aidants Proches Bruxelles'. D'autres sources, comme la récente étude du European Institute for Gender Equality, estiment ce taux à environ 22,5% de la population (deux millions de citoyens)."Partenamut est la première mutualité à avoir créé des avantages spécifiques destinés aux aidants proches afin de valoriser ce travail bénévole souvent sous-estimé", explique la mutuelle dans son communiqué. Et ce, même par les aidants proches eux-mêmes, dont beaucoup ne font pas les démarches pour obtenir ces avantages." De nombreuses personnes vivent leur accompagnement dans l'ombre ", explique Gladys Villey, directrice du département Care and Social de Partenamut. " Beaucoup ne se manifestent pas comme aidant proche et ne bénéficient donc pas du statut qui donne accès à un soutien psychosocial adapté et à des aides financières et matérielles. Il est primordial de faciliter la vie de ces héros du quotidien qui sont la manifestation même de la solidarité en action. Et cela implique aussi l'investissement d'autres acteurs. C'est pourquoi, en ce 21 juin, journée nationale de l'aidance, et alors que les négociations sont en cours pour établir les majorités politiques, il apparaît essentiel de partager les résultats de ces analyses. "Bien que les aidants proches soutiennent d'autres personnes, l'étude montre qu'ils sont plus vulnérables que la population générale, tant sur le plan socio-économique que de la santé. L'étude révèle qu'ils sont en moyenne plus touchés par une maladie chronique, et ceci peu importe la tranche d'âge. La prévalence des affections chroniques est deux à trois fois plus élevée parmi les aidants proches de moins de 40 ans, en comparaison avec la population totale pour la même catégorie d'âge. La prévalence de la dépression ou d'usage chronique d'antidépresseurs (au moins 120 jours pendant l'année de reconnaissance du statut d'aidant proche) est aussi deux à trois fois plus fréquente que pour le reste de la population parmi les aidants de moins de 60 ans.Sur le marché de l'emploi, les résultats de l'étude indiquent que les aidants proches font face à davantage de risques de non-emploi, de chômage et de précarité. Parmi les aidants reconnus entre 30 et 50 ans, 66% ont une activité professionnelle salariée ou d'indépendant, soit 15 points de pourcentage de moins que la population générale. Durant l'aidance, ils sont aussi plus nombreux que la population générale du même âge à être en invalidité ou au chômage, en particulier un chômage à temps plein.Suite à cette étude, Partenamut et les Mutualités libres formulent des recommandations essentielles pour mieux soutenir les aidants proches:-Faciliter l'octroi en suivant les demandes de simplification formulées lors de l'évaluation de la loi sur la reconnaissance des aidants proches dont, par exemple, simplifier et digitaliser la déclaration sur l'honneur ou réviser le seuil de dépendance;-Accorder de meilleurs droits sociaux, comme par exemple une meilleure indemnisation ou flexibilité des congés thématiques d'aidants proches, et renforcer et diversifier l'offre de répit;-Soutenir les programmes qui les accompagnent dans la compréhension de la maladie de leurs proches. Renforcer l'information et les actions proactives sur les droits des aidants, entre autres avec la collaboration des mutualités, et plus spécifiquement pour des publics plus vulnérables (jeunes aidants, situations de précarité, aidants de personnes avec des troubles cognitifs). Faciliter au maximum l'accès de l'aidant proche aux données de santé du proche (sous réserve du consentement du proche aidé).-Développer un plan d'action interfédéral pour améliorer la qualité de vie des aidants proches. Développer une politique de prévention santé par le développement des compétences et offrir un accompagnement particulier lorsqu'ils sont en voie de réintégration professionnelle suite à une incapacité de travail de longue durée.