Serions-nous de mauvaise foi ? Analysons placidement. Premier élément avancé par l'Aviq : le taux de participation a doublé entre le 3 et le 11 mai pour atteindre 1,54% de taux de participation. Deuxièmement élément, le chiffre de 75.000 soignants sondés est erroné. " Au regard de la législation RGPD, nous avons pu envoyer 32.000 courriers aux professionnels de la santé sur les 75.000 personnes concernées", explique Lara Kotlar, porte-parole de l'Aviq. "L'échantillonnage est plus que satisfaisant. À titre de comparaison, les gros sondages d'opinions interrogent 1.500 personnes alors que la question en concerne des millions. "

Prenons donc les choses dans l'ordre. Officiellement, Proxisanté sonde les intentions de " 75.000 soignants de proximité et représentants des patients ". En réalité, on comprend qu'un peu moins de la moitié des acteurs de la première ligne ont pu être contactés. De plus, l'Aviq parle d'un "échantillonnage plus que satisfaisant". D'accord...pour un sondage! Mais il s'agit ici d'un projet participatif. Plus on a de répondants, mieux c'est, ose-t-on imaginer, pour légitimer les résultats.

La légitimité des résultats, parlons-en en abordant le questionnaire. Tout le monde peut s'inscrire et compléter ce questionnaire. De quoi biaiser, vous en conviendrez, à la fois le taux de participation et les résultats obtenus. Jo De Cock, administrateur honoraire de l'Inami, a d'ailleurs fait l'exercice. Pour rappel, il n'est ni Wallon, ni acteur de la première ligne de soins. " On va voir ce que cela va donner. J'ai rempli le formulaire et je pense que les résultats ne seront pas très convaincants. Les questions ne sont pas pertinentes ", expliquait le juriste lors du colloque des jeunes médecins généralistes organisé par l'UCLouvain. Une pensée partagée par des médecins généralistes et professeurs d'université présents au colloque. " Ne le dites pas, mais c'est un peu une catastrophe la manière dont ça s'est développé", commente un expert de terrain. On ne le dira donc pas.

" Cette réorganisation de l'offre d'aide et de soins de première ligne en Wallonie est attendue depuis un certain temps par les travailleurs et travailleuses du secteur de la santé ", expliquait la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale lors de la présentation de Proxisanté. Un certain temps, c'est peu dire. Cela fait près de trois ans que la première ligne attend la tenue des Assises de la première ligne wallonne. Et trois ans pour quel résultat ?

Serions-nous de mauvaise foi ? Analysons placidement. Premier élément avancé par l'Aviq : le taux de participation a doublé entre le 3 et le 11 mai pour atteindre 1,54% de taux de participation. Deuxièmement élément, le chiffre de 75.000 soignants sondés est erroné. " Au regard de la législation RGPD, nous avons pu envoyer 32.000 courriers aux professionnels de la santé sur les 75.000 personnes concernées", explique Lara Kotlar, porte-parole de l'Aviq. "L'échantillonnage est plus que satisfaisant. À titre de comparaison, les gros sondages d'opinions interrogent 1.500 personnes alors que la question en concerne des millions. "Prenons donc les choses dans l'ordre. Officiellement, Proxisanté sonde les intentions de " 75.000 soignants de proximité et représentants des patients ". En réalité, on comprend qu'un peu moins de la moitié des acteurs de la première ligne ont pu être contactés. De plus, l'Aviq parle d'un "échantillonnage plus que satisfaisant". D'accord...pour un sondage! Mais il s'agit ici d'un projet participatif. Plus on a de répondants, mieux c'est, ose-t-on imaginer, pour légitimer les résultats.La légitimité des résultats, parlons-en en abordant le questionnaire. Tout le monde peut s'inscrire et compléter ce questionnaire. De quoi biaiser, vous en conviendrez, à la fois le taux de participation et les résultats obtenus. Jo De Cock, administrateur honoraire de l'Inami, a d'ailleurs fait l'exercice. Pour rappel, il n'est ni Wallon, ni acteur de la première ligne de soins. " On va voir ce que cela va donner. J'ai rempli le formulaire et je pense que les résultats ne seront pas très convaincants. Les questions ne sont pas pertinentes ", expliquait le juriste lors du colloque des jeunes médecins généralistes organisé par l'UCLouvain. Une pensée partagée par des médecins généralistes et professeurs d'université présents au colloque. " Ne le dites pas, mais c'est un peu une catastrophe la manière dont ça s'est développé", commente un expert de terrain. On ne le dira donc pas." Cette réorganisation de l'offre d'aide et de soins de première ligne en Wallonie est attendue depuis un certain temps par les travailleurs et travailleuses du secteur de la santé ", expliquait la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale lors de la présentation de Proxisanté. Un certain temps, c'est peu dire. Cela fait près de trois ans que la première ligne attend la tenue des Assises de la première ligne wallonne. Et trois ans pour quel résultat ?