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Il y a un mois, relatent la RTBf et Le Soir, un garagiste flamand de 39 ans en attente d'un rein a fait un appel aux dons sur Facebook. Pas moins de huit donneurs apparemment bénévoles et compatibles ont répondu " présent ". Mais les chirurgiens de la KU Leuven ont refusé de greffer un rein dans ces conditions : ni l'éthique médicale ni la loi ne le permet : en Belgique, le patient ne peut pas choisir son donneur sauf s'il a avec le patient un lien de parenté.En Belgique, le don d'organes se fait de manière anonyme et en fonction d'une liste d'attente. Résultat, selon Le Soir, 1.248 personnes sont en attente d'un don d'organe dont environ 900 pour un rein en Belgique et pas moins de 16.000 chez Eurotransplant, banque d'organes européenne.Des exceptions sont-elles possibles ? Le Comité de bioéthique et la Société belge de transplantation ont été saisis pour le cas du garagiste.Car si le don d'organe doit rester strictement à titre gratuit dans notre pays, les conséquences pour la santé du donneur sur, notamment, des contrats d'assurance, sont insuffisamment prises en compte.Le commerce des organes dans le Tiers monde est une véritable calamité. Des donneurs vendent parfois un organe non vital (au moment du don) pour sortir de la misère ou accéder à la propriété.Faut-il pour autant refuser une transplantation à un donneur qui a trouvé "chaussure à son pied"? Le débat éthique est lancé. Il risque d'être homérique.